Les scandales de dopage se poursuivent : le commerce ruine le sport

Le rapport de l’Agence américaine antidopage USADA sur Lance Armstrong, sept fois vainqueur du Tour de France, et son équipe US Postal a constitué une nouvelle page noire pour le cyclisme et le sport dans son ensemble, quelques années à peine après le scandale Fuentes. Dans ce dossier, plusieurs anciens coéquipiers ont témoigné du dopage systématique de l’équipe d’US Postal mais aussi d’autres équipes. L’une des figures clés de ce mécanisme est le Dr Ferrari, qui a gagné plus de 30 millions d’euros grâce au dopage et au blanchiment d’argent.

Par Wouter K (Gand)

Le dopage est présent depuis longtemps dans le sport et le cyclisme. En 1967, Tom Simpson est décédé des suites de son dopage sur le Mont Ventoux, Eddy Merckx a été pris trois fois, il y a eu l’affaire Festina, l’affaire Fuentes,… Les exemples sont nombreux et illustrent que le sport est tout sauf propre. Et cela ne se limite pas au cyclisme. L’affaire Fuentes concernait 200 athlètes, y compris des grands noms du football, de la Formule 1 et du tennis. La place croissante occupée par les intérêts commerciaux ne fait qu’accroître la pression sur les performances, alors qu’elle était déjà bien élevée avant ça. Lance Armstrong a gagnée au cours de sa carrière professionnelle une moyenne de 17,5 millions de dollars par an. ‘‘Seuls’’ trois millions d’euros sont issus des prix accordés par ses sept victoires finales et les diverses autres à l’occasion du Tour de France. Tout le reste est le fruit des bonus gigantesques donnés par les sponsors privés. La société d’assurance SCA lui a ainsi offert 5 millions d’euros pour son titre de champion du Tour en 2004.

Quand de telles sommes sont en jeu, le million d’euros qu’Armstrong a donné au docteur Ferrari pour son dopage constitue un investissement rapidement amorti. Et en cas de flagrant délit, il reste les moyens des sponsors. Ces derniers, pour éviter que leur nom ne soit traîné dans la boue, sont prêts à tout. Le président de la fédération internationale de cyclisme Hein Verbruggen aurait reçu un demi-million d’euros de pot-de-vin par la marque Nike afin d’enterrer un rapport de dopage positif en 1999.

Le PSL défend une vision du sport principalement basée sur la détente. La compétition, la tension,… n’auraient pas à disparaître, mais seraient dépouillées des intérêts commerciaux qui dominent aujourd’hui. Les changements de parcours pour des raisons de spectacle, les courses cyclistes en circuit fermé,… sont peut-être idéaux pour les sponsors et les organisateurs mais sont décevants pour les amateurs du vrai sport. Pour nous, lutter pour un sport ‘‘pur’’ signifie de lutter pour une société socialiste où les besoins de la majorité de la population seront au cœur de l’activité humaine, et non plus la satisfaction de l’avidité d’une petite élite.

Une société socialiste pourra libérer le sport de tous les aspects négatifs qu’a le capitalisme sur l’humanité : l’hostilité, l’égoïsme, le mensonge, la cupidité et la tricherie. Sous le socialisme, une forte augmentation du temps de loisir pourra être obtenue grâce au partage du temps de travail disponible en fonction de la population active disponible. Les conditions matérielles seraient ainsi posées pour que chacun puisse consacrer plus de temps au sport ou au développement sain de ses autres talents, dans une atmosphère d’émulation, de respect et d’admiration de l’autre et de soi.

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