Le 1 décembre, le NSV a manifesté à travers Louvain. C’est une organisation néofasciste qui n’hésite pas à passer à la violence. Comme la tradition nous l’impose, nous avons organisé une contre-manifestation (cette année-ci avec d’autres organisations). Cette manifestation a réussi à stopper le NSV dans sa tentative de contrôler les rues de Louvain. En outre, nous voulions mettre en avant les difficultés du VB à se positionner vis-à-vis du mouvement contre le Pacte des Générations et, plus généralement, montrer que ce parti n’offre pas de solutions aux problèmes sociaux.
Sven De Deken
Lors de son congrès économique, le VB a proposé une série de remèdes comme des baisses de charges supplémentaires et autres cadeaux au patronat. Mener une autre politique serait, selon le VB, contre-productif car ce parti prétend toujours que les intérêts des salariés et des patrons sont identiques (c’est le solidarisme, la théorie économique classique du fascisme). Pour les antifascistes, il est d’un intérêt primordial non seulement de mettre en garde contre le VB, mais aussi de proposer une alternative. Une alternative qui, selon nous, consiste en la construction d’une opposition de gauche, laquelle appelle à un débat sur les méthodes d’action.
Dans le passé, le MAS/LSP a mené des campagnes réussies avec Blokbuster et les Etudiants de Gauche Actifs (ALS/EGA), en se servant des différentes méthodes d’action et stratégies adaptées à chaque situation. C’est-à-dire que nous tenons compte de la perception de telle ou telle action par les couches plus larges de la population dont le soutien pour nous est une condition sine qua non. Chercher la confrontation avec la police, jeter des pierres ou mettre le feu sont des méthodes d’action incompatibles avec cette stratégie car elles font en sorte que le message des manifestants est passé sous silence.
Nous regrettons dès lors qu’après la manifestation des bandes d’anarchistes soit passé aux émeutes. A la manifestation nous avons compté 1200 antiracistes. Mais cet énorme succès et le message politique de la manifestation n’ont pas été décrit dans les médias qui n’ont pas cessé de parler d’un “champs de bataille” entre l’extrème-gauche et l’extrème-droite. Les étudiants ont dû récupérer leurs vélos utilisés comme projectiles contre la police par les casseurs, et un policier a été envoyé aux urgences, touché par une pierre.
Ceci a jeté une ombre sur la manifestation, mais pour les manifestants présents ce jour-là, il était bien clair que seule une infime minorité a opté pour cette tactique erronée.