Depuis la manifestation nationale du 28/10, la presse est pleine d’articles sur “la bagarre” au sein de la famille socialiste. Les managers-yuppies du PS/SP.a reprochent à la base syndicale de défendre ses droits. Des «socialistes» ne peuvent quand même pas être contre cela, peut-on penser. Les Freya’s, Frank’s, Elio’s et bourgmestres n’en ont néanmoins plus grand chose à faire du socialisme. Quelles sont les idées défendues par les socialistes de gauche du MAS et pourquoi est-il nécessaire de répendre ces idées ?
Bart Vandersteene
MAS: actif dans le mouvement ouvrier
Le Mouvement pour une Alternative Socialiste fut lancé sous sa forme actuelle en 2001. Précédemment, nous étions actifs sous le nom de «Militant» et encore avant sous celui de «la Riposte/Vonk».
Dès notre naissance au milieu des années ‘70, nous fûmes présents au sein du PS/SP. A ce moment-là, la social-démocratie avait toujours une base ouvrière active malgré la trahison de la direction. Une organisation marxiste doit être là où militent les travailleurs, il était donc bien logique de travailler dans la social-démocratie.
Nous y défendions les idées marxistes, qui trouvèrent un echo particulièrement chez les jeunes socialistes, à tel point que, dans différentes villes, nous avons acquis la majorité au sein des Jeunesses Socialistes. Cela aboutit à une véritable chasse aux sorcières, à Ostende notamment où la section SP fut dissoute. Johan Vande Lanotte y fut même parachuté pour mettre sur pied une section SP «moderne».
Entre la fin des années ‘80 et le début des années ’90, le PS/SP perdit une large partie de sa base ouvrière, pas nécessairement sur le plan électoral, mais bien sur le plan de l’implication active dans le fonctionnement du parti. Nous avons alors débuté un travail hors de la social-démocratie et lancé en Flandre une campagne de jeunes contre le racisme: Blokbuster. Grâce à cette campagne, nous avons organisé des centaines de jeunes qui cherchaient un instrument pour protester contre l’ascension du Vlaams Blok.
Fin des années ‘90, une plus grande ouverture surgit pour les idées anticapitalistes, et l’ère des mouvements monothématiques put être dépassée. Nous avons immédiatement joué sur ce développement avec la création de la campagne «Résistance Internationale» avec laquelle nous avons joué un rôle crucial dans le mouvement anti-mondialisation. Déjà à l’époque nous affirmions que le mouvement antimondialisation, surtout composé de jeunes, était un signe précurseur d’une résistance plus large des travailleurs et de leurs familles contre la politique néolibérale.
Aujourd’hui, nous assistons à la montée de la résistance ouvrière, et le MAS est actif dans cette opposition antilibérale. Nous intervenons sur les lieux de travail et dans les actions de grève. Ces 7 et 28 octobre nous sommes intervenus chaque fois avec environ 150 des militants de notre organisation. Aujourd’hui, nous mettons en avant la nécessité d’un nouveau parti des travailleurs.
Tous les jours dans la lutte
Comme socialistes de gauche, nous luttons pour chaque amélioration des conditions de vie et pour le maintien de chaque acquis. Le patronat va toutefois tout faire pour nous les reprendre. Seule une société socialiste pourrait assurer que la richesse produite soit utilisée pour les intérêts de la majorité de la population et ne disparaisse pas dans les poches d’une petite élite.
Les militants du MAS interviennent dans les mouvements de lutte, lancent des campagnes et sont présents dans les syndicats pour qu’ils soient combatifs et démocratiques. Mais ils construisent surtout une organisation, une structure dans laquelle les idées socialistes sont discutées, dans laquelle l’énergie est mise en commun et utilisée de façon efficace. La construction d’un tel parti est un travail de longue haleine. Aujourd’hui, nous posons les fondations d’un futur parti de masse. Comme tout le monde le sait les fondations sont cruciales pour pouvoir construire.
Construire le MAS
Il est nécessaire, aujourd’hui, d’avoir un parti qui défende une alternative socialiste et qui répend ces idées parmi des couches larges. C’est le défi que lance le MAS, et c’est pourquoi nous tenons à former politiquement et à impliquer nos membres. Nous avons des réunions de section chaque semaine avec une discussion politique et l’organisations de nos campagnes, auxquelles nous demandons à nos membres de participer activement.
Toi aussi, tu peux jouer un rôle dans la construction d’une alternative socialiste en participant à nos activités, en nous soutenant et en rejoignant le MAS !