Allons chercher l'argent là où il est !

Un travailleur se lève un matin, embrasse sa compagne et quitte la maison pour le travail. Arrivé à son poste, on lui annonce son licenciement. Une mère au chômage confie ses enfants à la voisine et file à son rendez-vous avec l’Onem. On lui apprend son exclusion du chômage prétextant son manque de motivation à trouver un boulot. Un travailleur sans papiers ouvre une lettre de l’Office des Etrangers dans laquelle on lui somme de quitter le pays dans les plus brefs délais.

Par Karim Brikci, tête de liste de ‘‘Gauches Communes’’ à Ixelles

Messieurs les riches, ceci est la société que vous et vos amis politiciens avez comme mission de nous faire accepter, de nous faire avaler. Il est indéniable que, jusqu’ici, vous avez été capables de construire une ambiance idéologique justifiant tous vos crimes et excès.

Voler des milliards à la collectivité, sous le couvert des intérêts notionnels, devient avec vous plus acceptable que le jeune “fainéant” qui touche 600 euros au chômage. Le don de milliards pour sauver vos banques devient ainsi un geste humain et d’utilité publique, tandis que réquisitionner des logements vides reste une idée atroce.

Vous avez fourni énormément d’efforts pour nous convaincre de tout cela depuis longtemps. Mais non, notre ennemi n’est pas le jeune au chômage, le sans-papiers ou le cheminot en grève. Vous vous permettez de culpabiliser les victimes de votre politique qui, elle, a pour seul objectif la défense des intérêts égoïstes de votre insignifiante minorité, contre la majorité de la population.

Un grand actionnaire touche des dividendes historiques alors que son groupe supprime 40.000 emplois à travers le monde. Un politicien dénonce à la TV la fraude sociale, après quoi, il monte dans sa voiture et se rend, comme tous les jours, dans un grand restaurant. Une des plus grandes fortunes de France demande la nationalité belge afin de profiter en toute légalité d’un système fiscal plus avantageux.

Définitivement, cette réalité n’est pas la nôtre et nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus supporter ces inégalités. L’argent existe et vous savez pertinemment bien où il se trouve : dans vos poches ! Vous vous engraissez sur notre dos et osez encore nous imposer l’austérité ! Les mineurs sud-africains, les travailleurs kazakhs, les fonctionnaires portugais et tous les autres démontrent au camp des travailleurs qu’il est possible de vous tenir tête. Après les élections communales, les riches et leurs amis au Parlement comptent très clairement nous faire payer la crise. Face à toute mesure antisociale, nous devons, nous aussi, nous préparer à lutter le plus massivement possible.

En tant que socialistes, notre réalité est celle que vivent des millions de travailleurs. C’est dans cette réalité que nous vivons et c’est pour la changer que nous nous battons. Nous rejetons la logique capitaliste et les problèmes sociaux qu’il engendre. Nous ne voulons pas nous contenter des miettes qui tombent du banquet des puissants, nous luttons pour la propriété collective des secteurs-clés de l’économie, sous contrôle et gestion démocratique. Ensuite, nous serons à même de juger démocratiquement où devrons aller les richesses et comment les utiliser pour satisfaire les besoins de la majorité. C’est ce que nous appelons une société socialiste.

Nous lançons un appel à tous ceux qui veulent s’opposer à la logique néolibérale : lisez ce journal, soutenez notre parti et réfléchissez à nous rejoindre. Notre tâche est, plus que jamais, de défendre et renforcer au quotidien, autour de nous, les idées véritablement socialistes.

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