Dans les années ‘70, le Vlaams Nationale Partij (VNP) s’est créé sur base, entre autres, du rejet de la dépénalisation de l’avortement. Le VNP de Karel Dillen est un prédécesseur direct du Vlaams Belang. Aujourd’hui le programme du Vlaams Belang s’est adoucit à propos des femmes pour ne pas effrayer les électeurs. Cela ne signifie évidemment pas qu’ils renient leur point de vue sexiste.
Marijke Decamps
Le VB se base sur la famille comme «pierre angulaire de la société», avec une division des tâches traditionnelles au sein de laquelle la femme sert avant tout à entretenir la maison et à éduquer les enfants, pendant que l’homme travaille. Les femmes qui ne sont pas d’accord avec ce profil ne doivent pas espérer la sympathie des gros bonnets du VB.
La seule solution qu’a le VB sur le soi-disant vieillissement, c’est d’augmenter le taux de natalité. Pour cela, le VB veut mettre en place un «salaire parental» à côté de mesures telles que les primes de naissance ou l’attribution prioritaire d’une maison sociale aux familles nombreuses.
L’isolement de la femme dans une famille est la conséquence du concept de «femme au foyer». Au lieu d’obtenir plus de services publics comme des crèches, un enseignement vraiment gratuit,… toutes les responsabilités retombent sur les épaules des femmes.
Le Vlaams Belang est absolument contre le droit à l’avortement. Ils veulent même le supprimer. Le principe « mon ventre m’appartient » ne trouve pas d’échos dans l’environnement de ce parti. Pour le VB, la femme n’a pas de droit de regard sur la question d’avoir un enfant, car ceci constitue une part de son devoir envers la société. C’est dans ce cadre que les étudiants du VB -le NSV- commenceront l’année 2006 en lançant une nouvelle action contre la clinique d’avortement de Gand. L’avortement est souvent une décision particulièrement difficile pour les femmes. Elles n’ont certainement pas besoin en supplément de propos moralisateurs tenus par des fascistes.
En réalité, ce programme entraîne une énorme division de la classe des travailleurs et une attaque sur les conditions des femmes travailleuses. Les énormes charges qui sont répercutées sur les familles doivent être soulagées par des services publics de qualité et bons marchés. Au contraire, le VB veut faire peser la crise du système sur les familles et particulièrement sur les femmes.