Manif du 28 Octobre. Les travailleurs en colère défient patronat et classe politique

Ce 28 octobre dernier, 100.000 travailleurs sont descendus dans la rue pour s’opposer au "pacte des générations" du gouvernement Verhofstadt II. Une foule énorme a déambulé de la Gare du Nord à celle du Midi pendant plusieurs heures. Quand la police a annoncé le nombre de participants, des militants se trouvaient encore à la gare du Nord et un train du Luxembourg n’était même pas encore arrivé. L’atmosphère militante et l’énorme volonté des travailleurs de stopper la politique néo-libérale du gouvernement se ressentaient dans chaque délégation, dans chaque discussion.

Karim Brikci

C’est le patronat qui est isolé!

L’énorme campagne médiatique visant à démontrer l’isolement des syndicats dans la société vient d’être balayée par la démonstration de force d’une foule de manifestants décidés. Cette manifestation a démontré une fois de plus, après le succès de la grève du 7 octobre, l’énorme soutien de la population belge à la résistance contre la réforme des (pré)-pensions. Que ce soit aux TEC, à la STIB, dans le secteur du Métal, l’enseignement, …bref tous les travailleurs étaient de la partie!

"Pas question de renégocier"

Devant l’ampleur de la mobilisation, Verhofstadt a dû réagir publiquement. Il a déclaré qu’il était hors de question de remettre en cause son "pacte des générations", qu’aucune concession ou négociation n’était possible. Alors que l’eau de la marmite commence à bouillir sérieusement, monsieur le premier part tranquillement en vacances. En bon chef de gouvernement capitaliste, celui-ci dénigre le ras-le-bol des travailleurs. Ce qui n’aura certainement pas pour effet d’apaiser leur colère. En effet le jour avant la manifestation, la FGTB Métal diffusa un communiqué menaçant de repartir en grève au plus tard le 21 novembre si la réforme n’était pas radicalement revue. Cela exprime clairement le ton donné par la base des syndicats.

PS et SP.a appliquent la politique du patronat!

Laurette Onkelinx déclarait récemment dans la presse en réaction à la grève et à l’opposition à la réforme du gouvernement: "Il faut savoir ce qu’on veut. Soit on vit dans une économie de marché, ouverte aux vents de la mondialisation et on intervient dans le cadre existant. Soit on a un discours révolutionnaire, alternatif". C’est assez clair mais je laisse une certaine Christine répondre: "J’ai l’impression, Madame la ministre, que vous parlez avec la bonne volonté d’un parent d’enfant gâté. Vous essayez de satisfaire un énorme enfant gâté – le Capital – de plus en plus arrogant et exigeant, … Tant que vous essayerez de le satisfaire, vous n’en sortirez jamais."

Ce n’est qu’un début continuons le combat!

Nous pensons en effet, qu’aucun parti représenté au parlement ne défend les revendications du front commun syndical. Les travailleurs et les jeunes ont plus que jamais besoin d’un outil qui défende leurs acquis et les organise pour mener la lutte. Nous pensons qu’il est temps de mener cette discussion mais nous pensons aussi et surtout qu’il est nécessaire de rompre avec ce système et que nous devons lutter pour une autre société, une société basée sur les besoins des travailleurs et de leurs familles et non plus sur ceux du patronat.

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