Préparons DÈS MAINTENANT la grève générale du 9 novembre !


Nationalisons le secteur de l’énergie, augmentons les salaires !

Selon les patrons et leur gouvernement, à nous de choisir : des mesures contre l’envolée des prix de l’énergie ou des revendications salariales. Rejetons ce chantage : il nous faut les deux. La colère populaire est immense. La pauvreté énergétique menace plus de la moitié d’entre nous. Et un caddie ? Impayable. Sans organiser notre colère, ce sera la descente aux enfers perpétuelle. La grève générale du 9 novembre doit être préparée DÈS MAINTENANT !

Les réunions du personnel et l’organisation de la lutte à partir du lieu de travail sont cruciales pour le succès de la grève. Cela peut également augmenter la pression sur les dirigeants syndicaux qui hésitent encore ou qui sont prêts à enterrer la lutte salariale en échange de mesures concernant les prix de l’énergie. La situation est trop grave pour se laisser tromper comme avec le « tax shift » de 2015 qui ne fut bon que pour les entreprises au final. Tout signe de faiblesse sera instrumentalisé à notre désavantage. Ne nous laissons pas prendre au piège du chantage et construisons une dynamique d’actions jusqu’à la victoire !

Pas touche à l’index ! Augmentation de tous les salaires de 2 €/heure (330 €/mois) !

Ça craque de partout ! Le Premier ministre De Croo a mis en garde contre cinq à dix hivers difficiles. Difficile pour nous, pas pour les décideurs politiques, les patrons et les spéculateurs. L’énergie et l’alimentation, en particulier, poussent l’inflation au-delà de 10 %. Ces dépenses pèsent lourdement sur les familles de travailleur.euse.s, et plus sérieusement encore sur les plus faibles revenus.

Heureusement, il nous reste l’index. Mais même ça, c’est de trop pour les patrons. Mettre un terme à l’appauvrissement collectif implique de ne pas y toucher et d’abroger toutes les mesures qui en détériorent l’efficacité. 7 personnes sur 10 pensent déjà que l’index est insuffisant pour affronter la hausse des coûts.

C’est unis dans la lutte que nous sommes les plus forts. Exiger une augmentation générale des salaires de 2 €/heure ou 330 € par mois peut nous unir. Une augmentation immédiate de tous les salaires, y compris les plus bas, est nécessaire pour restaurer le pouvoir d’achat.

Impayable pour les patrons ? Ils amassent des profits records depuis des années. Encore 5,2 milliards d’euros au premier semestre pour Engie, avec en bonus 600.000 euros de subventions flamandes ! Les sociétés non financières ont une marge bénéficiaire brute moyenne de 46 % en Belgique, soit 10% de plus qu’il y a 20 ans et beaucoup plus que dans les pays voisins. Les dividendes versés aux actionnaires de 1.200 grandes entreprises ont augmenté de 11,3 % (544,8 milliards de dollars), et même de 25 % en Belgique.

Au lieu d’investir directement dans la production, la richesse que nous produisons est distribuée aux actionnaires. Il y a donc assez d’argent pour un index efficace et une augmentation des salaires !

Quant aux entreprises en difficulté à cause des prix des matières premières et de l’énergie, il ne faut pas aller dans les poches des petits, mais dans les coffres-forts des grands ! Quand des entreprises disent qu’elles ne peuvent plus garder la tête hors de l’eau et qu’elles menacent de licencier, leur comptabilité doit être ouverte pour que les travailleur.euse.s puissent vérifier si c’est vrai. Aux patrons d’expliquer pourquoi aucune réserve n’a été constituée pour les périodes plus difficiles. Si nécessaire, les entreprises doivent être nationalisées pour sauver les emplois.

Blocage des prix : nationalisons le secteur de l’énergie !

Le Premier ministre De Croo déclare que le marché de l’énergie est « fou ». Timmermans (FEB) doit bien admettre que le marché fonctionne « de manière irrationnelle ». Mais hors de question pour eux de toucher au marché et, une fois de plus, les patrons exigent le soutien de la collectivité pour sauvegarder leurs profits.

Le plafonnement des prix, l’écrémage des bénéfices ou un pôle public de l’énergie représentent de bonnes propositions, bien que limitées, car elles laissent tout le pouvoir au marché. Tant que ce sera le cas, l’organisation des pénuries, la spéculation et le chantage à la collectivité continueront de sévir.

Pour mettre fin à la hausse des prix et à la poursuite de l’exploitation, la totalité du secteur de l’énergie devrait être nationalisée et placée sous le contrôle du personnel et de la collectivité. Nous pourrons alors démocratiquement décider des modalités de production, de distribution et d’investissement dans une énergie verte et abordable.

Préparons une puissante grève générale le 9 novembre !

Il ne devrait y avoir aucun doute sur la nécessité d’une grève générale le 9 novembre. Nous ne devons pas laisser cela nous diviser, que ce soit entre régions du pays ou entre syndicats, nous avons les mêmes intérêts. Et nous ne pourrons faire valoir nos revendications qu’en établissant un rapport de force conséquent.

1. Mettre en lumière la vérité

Saviez-vous que la croissance des salaires en Belgique est inférieure de 12 % à la croissance de la productivité depuis 1996 ? Chacun a droit à la vérité pour juger de ce qui est nécessaire. Les syndicats pourraient publier un « journal du pouvoir d’achat » accessible à toutes et tous. Informer, c’est la base.

2. Impliquer tous les lieux de travail

Les délégations syndicales jouent un rôle central dans le développement de la dynamique sur le lieu de travail. Elles peuvent, par exemple, organiser des séances d’information et des réunions du personnel. Des revendications spécifiques au secteur peuvent être définies afin d’impliquer et de mobiliser pleinement l’ensemble des collègues. Les syndicats peuvent également organiser des réunions interprofessionnelles.

3. Unir tous les opprimés de la société

La construction d’une véritable relation de force vis-à-vis des dirigeants d’entreprise et des capitalistes nécessite le soutien et l’implication des gens de la rue. Pensons aux jeunes, à l’avenir de plus en plus incertain, ou aux pensionnés, surreprésentés parmi les plus pauvres. Ne laissons personne de côté, soyons solidaires les uns des autres !

Nous proposons le programme d’urgence suivant :

  • Payer pour aller travailler ? Pas question ! Remboursement intégral des frais de transport.
  • Restauration complète de l’index avec contrôle de la classe ouvrière sur son calcul et sa composition. Chaque fois que l’index est dépassé, l’ensemble des salaires et allocations doivent être immédiatement augmentés.
  • Brisons la loi sur les salaires ! Augmentation de tous les salaires de 2 € de l’heure (330 € par mois) !
  • Augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure, ou 2.470 euros bruts par mois, et de la pension minimum à 1.700 euros.
  • À travail égal, salaire égal ! Individualisation des allocations sociales et revalorisation de celles-ci au-dessus du seuil de pauvreté.
  • Contre les charges de travail insoutenables et pour l’emploi : la semaine de 30 heures, sans perte de salaire, avec embauche compensatoire.
  • Nous avons besoin d’un plan d’investissement massif pour développer les services publics tels que les transports publics, les crèches, l’enseignement, les soins de santé… et en rendre l’accès gratuit.
  • Pour nos portefeuilles et pour une transition verte : nationalisation de l’ensemble du secteur énergétique !
  • Gel de tous les loyers. Pour la construction de logements sociaux en masse, afin que le marché immobilier ne soit pas laissé aux caprices des propriétaires et des spéculateurs.
  • Taxons les grandes fortunes.
  • Nationalisons le secteur financier sous contrôle démocratique pour éviter la fuite des capitaux et pour que la collectivité ait une vue d’ensemble de tous les flux financiers et que les ressources disponibles soient investies dans ce qui est socialement nécessaire.
  • Stop à la guerre en Ukraine ! Pour la fin de tous les conflits impérialistes.
  • Pour une économie planifiée démocratiquement, le socialisme démocratique.

4. Un plan d’action pour gagner

Le plan d’action allant crescendo de l’automne 2014 a fait vaciller le gouvernement Michel et a démontré notre puissance collective. Le gouvernement n’est alors resté à flot qu’en raison de l’absence d’un deuxième plan d’action plus intense, avec par exemple une série de grèves générales de 24, 48 ou 72 heures. Nous n’avons pas le luxe de nous permettre une telle erreur.

Le grand danger est de nous faire avaler que les salaires n’augmenteront pas et que la loi sur la norme salariale demeure. La récession économique sera utilisée pour nous faire chanter. Nous ne vivons pas pour travailler, nous travaillons pour vivre ! Nous voulons des résultats : une vie meilleure et abordable pour chacun.e ! C’est impossible au sein des limites du capitalisme, qui nous entraîne d’une crise à l’autre.

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