Explosion du coût de la vie. Rassemblement au CHU Brugmann:  » Tous ensemble, toutes ensemble, grève générale! »

Image : CGSP ACOD ALR LRB

Aujourd’hui, plus d’une centaine de personnes se sont mobilisées à midi pour dénoncer aux portes du CHU Brugmann à Bruxelles l’explosion du coût de la vie et exiger une revalorisation salariale ainsi que le blocage des prix de l’énergie et des produits de première nécessité.

C’était un rassemblement combatif, où ont résonné des slogans tels que « Tous ensemble, toutes ensemble : grève générale! », « Augmentez les salaires, liquidez les actionnaires! », « C’est pas au patronat de faire sa loi, la vraie démocratie, elle est ici! » ou encore « De l’argent, il y en a, dans les poches du patronat, et l’argent, on le prendra, dans les poches du patronat ».  Plusieurs personnes ont prit la parole pour s’exprimer sur la situation sociale catastrophique pour de plus en plus de travailleur.euse.s et pour dénoncer l’implémentation d’IFIC, un calculateur de barèmes qui a laissé sur le carreau beaucoup de collègues qui n’ont eu aucune revalorisation salariale, malgré les promesses et beaux discours.

L’action s’est terminée par un appel à la lutte dans tous les secteurs, en soulignant la nécessité de mobiliser sérieusement pour la grève générale du 9 novembre.

Nous tenons à souligner plusieurs points forts de cette excellente initiative. Premièrement, l’action a été organisée sur le lieu de travail, durant le temps de midi, préparée par des tractages, des affiches,… et une tournée physique dans les divers services le jour-même pour rappeler le moment de l’action. Cette approche, alliée au souci de combiner des revendications spécifiques (le nouveau système salarial IFIC) aux revendications plus globales (blocage des prix et augmentation générales des salaires), permet d’ancrer le mouvement sur le terrain et donc de le solidifier.

Il s’agit d’une excellente manière d’illustrer dans la pratique la volonté et la colère qui vivent à la base pour entrer en action, et donc de convaincre celles et ceux qui, dans les instances syndicales, auraient des doutes quant à l’absolue nécessité de la grève générale du 9 novembre. Ce type d’action en entreprise devrait être une source d’inspiration dans un maximum d’autres lieux de travail en préparation à la grève générale de novembre et afin qu’un sérieux plan d’action voit le jour pour construire une puissante relation de force à l’avantage du monde du travail.

Les revendications défendues par la petite foule permettent d’unir les travailleur.euse.s. Le blocage des prix, par exemple, est une proposition dont l’évidence n’est plus à démontrer. Pour être réellement efficace, nous estimons qu’un blocage des prix doit être lié à la nationalisation sous contrôle et gestion démocratique des travailleur.euse.s, de la totalité du secteur de l’énergie par exemple, avis partagé par la CGSP-ALR. Nous pourrions alors démocratiquement décider des modalités de production, de distribution et d’investissement dans une énergie verte et abordable. Nous vous invitons d’ailleurs à lire notre article qui développe cette question : « Un blocage efficace des prix exige le contrôle de la production« .

Concernant l’augmentation des salaires, nous défendons une augmentation générale des salaires de 2 €/heure ou 330 € par mois. Là aussi, il s’agit d’une revendication capable d’unir l’ensemble des travailleur.euse.s, une nécessité qui s’impose : c’est unis dans la lutte que nous sommes les plus forts.

Sans organiser notre colère, c’est une descente aux enfers perpétuelle qui nous attend. Nous saluons donc à nouveau cette initiative et appelons à l’organisation d’actions similaires par d’autres délégations syndicales combatives afin de renforcer les moments de mobilisations nationaux comme le la concentration syndicale du 21 septembre et la grève générale du 9 novembre.

Photos : CGSP ALR
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