Prochaine étape : la manifestation nationale du 20 juin !
La grève des services publics de ce 31 mai a donné une expression au malaise généralisé dans les services publics. Face à l’inflation et aux salaires qui ne suivent pas bien entendu, mais aussi face au manque de moyen, au manque de personnel et à la charge de travail croissante. Le PSL/LSP était présent sur les piquets de grève de différentes villes du pays, notamment au travers d’équipes militantes qui ont fait des tournées de visite de solidarité.
Le thème qui est probablement revenu le plus souvent dans les conversations que nous avons eues est le manque de collègues et de moyens, qui accroît la pression sur celles et ceux qui travaillent et les pousse à partir ou à tomber malade. Bon nombre des services publics pour lesquels la volonté d’agir était la plus forte sont ceux qui ont continué à travailler sous la pandémie ; les héros du passé ont le sentiment aujourd’hui d’être poignardés dans le dos.
Cela est devenu encore plus douloureusement clair à Mons, où il est prévu de privatiser partiellement l’hôpital public Embroise Paré, ce qui signifierait qu’un millier d’employés contractuels ne pourraient pas devenir statutaires. A l’occasion de cette privatisation, des travailleurs de différents secteurs se sont rassemblés devant cet hôpital et ont organisé une courte manifestation combative.
Un autre thème était bien sûr celui de l’augmentation de la cherté de la vie et le fait que l’index ne rattrape que partiellement ce phénomène et accuse un retard. Le Voka, l’unizo et aussi le premier ministre Alexander de Croo ont réagi face à ce mouvement pour le pouvoir d’achat en disant que l’indexation compense l’inflation, ce qui n’est que partiellement vrai, mais ont aussi pointé du doigt une spirale « salaires-prix ». Comme si nos salaires étaient responsables de l’inflation actuelle !
Il est déjà difficile de mettre des sous de côté, notre pouvoir d’achat fond à vue d’œil et certains salaires sont scandaleusement bas. Les plus bas doivent augmenter à un minimum de 15 euros bruts de l’heure ou 2.470 euros bruts par mois. Allons chercher l’argent du côté des bénéfices, ils ne cessent de battre des records, les producteurs ou distributeurs d’énergie n’ont pas par exemple pas besoin de répercuter la hausse des coûts sur les clients, ils peuvent aussi ajuster leurs gigantesques marges bénéficiaires. Il y a une spirale « bénéfices – prix » plutôt qu’une spirale « salaires – prix ».
Nos camarades ont trouvé une grande ouverture aux piquets et aux actions pour discuter de nos propositions. Il y avait un certain sentiment d’urgence, les problèmes ont souvent traîné pendant des années, mais là, la coupe est pleine et il est largement temps d’entrer sérieusement en action. Nous avons également besoin de toute urgence d’un plan pour le pouvoir d’achat qui permette de remédier à la misère dans laquelle de nombreuses personnes risquaient de se retrouver. Il y a aussi la prise de conscience que cela ne se fera pas uniquement grâce à la journée d’action d’aujourd’hui, mais que d’autres actions seront nécessaires.
La manifestation nationale du 20 juin est clairement la prochaine étape pour une mobilisation plus large des collègues, mais nous devons déjà préparer la rentrée avec une « Opération vérité, pourquoi pas avec un « journal des salaires » à l’image du « journal des pensions » qui avait assisté la mobilisation contre la pension à point il y a quelques années. Cette sensibilisation ne serait que renforcée en connaissant déjà de nouvelles dates de mobilisation à la rentrée qui pourraient être discutées en assemblées générales du personnel, tant dans le privé que dans le public.
Photos de Liège
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Photos de Bruxelles
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Photos de Namur
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