Ecoles pour caïds. Quatre écoles pour le prix d’une!

Ecoles pour caïds.

Pierre Hazette, ministre (MR) de l’Enseignement secondaire en Communauté française a proposé en novembre 2002 la création d’un centre à Bruxelles pour élèves exclus d’écoles ou coupables de faits particulièrement graves. Cette école pour caïds aurait constitué une structure supplémentaire venant s’ajouter à ce qui existe déjà pour les élèves exclus du système scolaire. Un débat a eu lieu au gouvernement car le PS et Ecolo s’opposaient à une logique de ghettoïsation des jeunes difficiles et préféraient favoriser la mise sur pied d’équipes mobiles qui iraient dans les écoles. Ils voulaient également renforcer les dispositifs existants, c’est-à-dire les services sociaux chargés de s’occuper des jeunes en crise (SAS).

Céline Moulin

L’exécutif de la Communauté française a finalement décidé de subventionner quatre nouveaux SAS (à côté des 8 existants). En fait, cela revient à créer 4 écoles pour caïds au lieu d’une seule.Pierre Hazette admet cependant que cela risque d’encourager les écoles à exclure plus facilement les élèves difficiles mais il prétexte que le fait qu’il n’y ait que 4 fois 25 places limitera cette tentation. Il ajoute pourtant qu’il souhaite, par souci de proximité, multiplier ce type d’établissements et augmenter leur capacité d’accueil.

Notons également que Pierre Hazette est un adepte des titres services qu’il tente de faire entrer dans l’enseignement: il suggère clairement aux écoles subventionnées d’y avoir recours pour faire face à certaines tâches administratives… Bref, de plus en plus d’exclusions "organisées" par les pouvoirs publics pour les jeunes les plus fragiles économiquement, le tout sur fond d’emplois précaires.

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