Nous ne voulons plus d’une société où les banques sont resplendissantes et les écoles insalubres !

L’enseignement entre en lutte

Ce début d’année 2022 est marqué par l’entrée en action du Front commun syndical Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles en faveur d’une « juste revalorisation de l’enseignement et de ses personnels ». Une action couverte par un préavis de grève est prévue devant le ministère de l’Enseignement à Bruxelles ce 10 février (11h, place Surlet de Chokier) préparée par des arrêts de travail d’information la semaine du 31 janvier.

Depuis le début de la crise sanitaire, l’École est déclarée « secteur essentiel ». La ministre Caroline Désir a même qualifié le personnel de l’enseignement de « héros du quotidien ». Mais ses propos font pâle figure à côté de l’état du secteur, une autre crise empirée par la pandémie. La gestion de la crise repose sur les épaules déjà surchargées de travail du personnel alors que l’on manque de tout. Cerise sur le gâteau : les travailleur.euse.s sont méprisé.e.s pour leur « absentéisme » par le monde politique traditionnel et par certaines Fédérations de Pouvoirs organisateurs (PO).

Comme le résume la FGTB : « Il ne semble pas que ce soit tant le personnel qui importe dans les décisions prises mais plutôt la priorité de « garder les écoles ouvertes ». La crise aura mis en lumière ce que le secteur subit depuis longtemps! »

Cette première action est un bon pas en avant. La colère dans le secteur est palpable, et pas qu’en Belgique d’ailleurs. En France, une journée de grève a eu lieu le 13 janvier « pour obtenir les conditions d’une école sécurisée sous Omicron ». Le constat qui s’impose là-bas n’est pas différent : « le ministre clame maintenir les écoles ouvertes mais le choix politique du gouvernement est bien d’assurer l’accueil des élèves, pour permettre aux parents d’aller travailler, aux dépens de la santé des personnels, de celle des enfants, de leurs familles. » (Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire). La grève a su s’attirer une participation inédite depuis 20 ans et d’autres actions sont prévues.

En Fédération Wallonie-Bruxelles aussi, les actions syndicales menées depuis le début de la pandémie ont été très bien suivies, mais elles étaient hélas peu nombreuses et sans véritable perspective. Nous devons avoir un véritable calendrier avec plusieurs actions déterminées à construire un sérieux rapport de force. C’est aussi nécessaire pour restaurer la confiance parmi les collègues dégoûtés par les actions qui ne visent qu’à laisser échapper un peu de pression. Mais nous avons aussi besoin d’un cahier de revendications clair qui ne laisse aucune équivoque concernant nos objectifs.

– Masques, gels, autotests : ce n’est ni aux parents ni au personnel de payer !
– Un enseignement de qualité dans un environnement sain : 15 élèves maximum par classe.
– Pour l’engagement massif de personnel.
– Pour des infrastructures de qualité et salubres : construction de nouvelles écoles et rénovations des écoles existantes.
– Retrait immédiat de toutes les réformes managériales qui mettent en concurrence les écoles entre elles.
– Refinancement public massif du secteur pour un enseignement réellement gratuit et de qualité.

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