La campagne pour l’élection présidentielle a réellement commencé vendredi passé. Nos camarades du United Socialist Party (section sœur du MAS au Sri Lanka) ont aussi débuté leur campagne. Il y a déjà eu le Jour de Nomination, qui est un grand moment symbolique, où tous les candidats apportent en main propre leurs papiers au Commissaire électoral et attendent que leur candidature soit acceptée.
Clare Doyle
Plus de 70 membres et sympathisants du USP ont prit congé ce jour là pour accompagner leur candidat à la cérémonie de nomination. Beaucoup ont voyagé toute la nuit, venant de différentes parties du pays. On est sur qu’ils ne seront pas déçu de la grosse impression que cette candidature a produite – et ce spécialement pour les travailleurs et les gens pauvres qui ont pu regarder cette cérémonie à la télévision.
Les deux principaux concurrents, le Premier Ministre, Mahinda Rajapakse et le dirigeant du United National Party Ranil Wickeremesinghe, sont arrivés dans des grosses voitures accompagnés par des centaines de policiers armés. Le journal progouvernemental, le ‘Daily News’ a écrit sur sa première page le jour suivant : « Par hasard, un des candidats, Siritunga Javasuriya, représentant le United Socialist Party, est arrivé en petite voiture à trois roues ».
Ce n’était pas une coïncidence mais un geste délibéré ! Avec des drapeaux rouges accrochés au véhicule, deux camarades du parti accompagnant le candidat, on voulait montrer le contraste très fort entre le type de transport des travailleurs et les Mercedes flambants neuves commandées pour l’occasion par Mahinda Rajapakse (et ce à un coût de Rs 1,8 millions).
Sur le chemin, Siritunga était filmé, se plaignant du chaos du trafic routier dans la capitale, causé par des mesures de sécurité qui ont bloqué complètement 10 des routes principales. Des milliers de travailleurs ont été bloqués sur la route de leur travail ce jour la.
A l’intérieur du hall principal, Siritunga a été approché par les deux candidats principaux. Mahinda Rajapakse lui a demandé que la campagne du USP ne mentionne pas son nom, indiquant ainsi sa peur de voir sa popularité sérieusement endommagée par les critiques des socialistes. Ranil, lui, a confié à notre camarade : « Si ces gens (le PFA) avaient fait un bon boulot par rapport au Tsunami, nous n’aurions eu aucune chance dans ces élections…mais heureusement ils ne l’ont pas fait ».
Le Tsunami et la question des élections
Le travail épouvantable du gouvernement par rapport au Tsunami est certainement un point important dans la campagne électorale. Le USP et le Mouvement des gens du Tsunami, n’ont clairement aucune intention de laisser tomber leur campagne contre la corruption et l’inefficacité dans une telle situation. Comment Ranil – le capitaliste, arrivera-t-il à résoudre cette question brûlante et toutes les autres qui le colle ? Aucun des deux candidats principaux pour les élections, se basant d’eux-mêmes sur les rapaces du big business, ne peuvent donner de réponses aux volontés de la majorité de la population.
En contraste à cela, la campagne de l’USP montre une perspective sur une base socialiste. A la fin des procédures de nomination, Siritunga, anxieux de vouloir retrouver ses camarades, a encore été vu en train de faire des remontrances aux officiels. Il insista : « laissez les petites gens passer en premier ». En quelques secondes la main du premier ministre s’abattait sur l’épaule de Siri « Siri vous n’êtes pas si petit ! ».
Quoiqu’il en soit, les milliers de sympathisants transportés par bus par les gros partis, portant des t-shirts gratuits de couleur bleu ou verte, couleurs bien appropriées- attendant de féliciter leur candidat outrepassez le nombre de nos sympathisants. Mais aucun des groupes présents n’aurait pu donner un accueil plus chaleureux et combatif que celui du USP dans leurs T-shirts et casquettes rouges. Le USP a comme objectif de recruter beaucoup de nouveaux membres durant cette campagne longue de 6 semaines. Vendredi passé, ils ont montré être confiants, combatifs et prêts à assumer les grands défis qui sont devant eux.