NON à la violence homophobe ! De nouveaux incidents en Grèce et en Ukraine

En Ukraine, on s’apprêtait à célébrer la Gay Pride ce dimanche 20 mai. C’était sans compter sur la présence de 400 néonazis prêts à en découdre (voir la photo ci-contre), sans que la police ne protège les participants à la Gay Pride. Celle-ci a donc dû être annulée sous la pression de ces brutes bavant de rage. En Grèce, l’organisation néonazie Aube Dorée s’en ait physiquement pris à des immigrés et a prévenu la communauté homosexuelle : ‘‘vous êtes les suivants’’.

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Le 12 mai dernier, notre pays a connu une Belgian Lesbian and Gay Pride particulièrement suivie, avec des dizaines de milliers de participants. Après celles-ci, quelques critiques se sont faites entendre concernant le caractère commercial de l’évènement, ou son côté quasiment unilatéralement festif. Le PSL est intervenu à cette occasion en voulant souligner un autre aspect de la Gay Pride : celui de la lutte contre les discriminations et la violence homophobe, son aspect revendicatif. Le récent meurtre du jeune homosexuel Ihsane Jarfi à Liège a encore tout récemment clarifié que cette lute est loin d’être terminée dans notre pays également. Nous avons besoin d’un programme politique qui couple la lutte pour des droits égaux à la lutte du mouvement des travailleurs contre chaque forme de discrimination. Tout ce qui nous divise nous affaiblit ! Nous plaidons pour des manifestations combatives sur ces questions, ce qui peut en outre être un encouragement pour les luttes dans les pays où il est moins évident de défendre son orientation sexuelle.

Homophobie en Ukraine

Deux projets de lois sont actuellement en discussion en Ukraine pour interdire le travail des associations LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) ou la publication d’articles à ce sujet dans la presse. De lourdes amendes et des peines de prison pouvant atteindre les 5 ans sanctionneront bientôt les militants LGBT.

L’homophobie reste bien ancrée en Europe de l’Est de manière générale. La Russie, la Hongrie, la Moldavie, la Lituanie, et la Lettonie ont déjà instauré des lois homophobes, poussant les LGBT à vivre dans la crainte, à vivre dans la haine. Ces lois contre la "propagande" homosexuelle empêchent tout débat public sur l’homophobie, interdisent les gay pride, et rendent illégale l’éducation sexuelle dans les écoles.

Grèce : les néonazis passent à l’action

En Grèce, dans le contexte actuelle de crise, les militants du parti néo-nazi "Aube dorée" (qui vient de faire son entrée au Parlement) ont distribué des tracts homophobes à Gazi, le quartier gay d’Athènes, sur lesquels on pouvait lire : "Après les immigrés, vous êtes les suivants!" Une menace qui inquiète sérieusement la communauté LGBT puisque le parti néo-nazi est coutumier des ratonnades, et propose par ailleurs avec beaucoup de sérieux la mise en place de champs de mines autours des frontières pour empêcher l’immigration !

La violence contre les militants de l’égalité des droits est aussi en augmentation. En Russie, à Saint-Pétersbourg, le bus des militants gays et lesbiennes qui se rendaient à la Journée Mondiale de lutte contre l’Homophobie a été sauvagement prit d’assaut par des skinheads armés de bâtons. Après avoir brisé les vitres du bus en marche, ces brutes épaisses se sont jetées sur les gays et les lesbiennes piégés à l’intérieur du véhicule. "Nous allons tous vous pendre et vous enterrer", beuglaient-ils alors (voir la vidéo sur le site du Standaard).

Dans ce cadre, le fait que le Parlement européen ait, pour la première fois de son histoire, appelé les pays européens à légaliser la cohabitation et le mariage entre personnes de même sexe est un élément positif. Mais il s’agit d’une résolution non-contraignante, qui sont très très loin de compenser les dégâts de la machine d’austérité européenne, y compris sur le plan des droits des personnes LGBT. Face à la pénurie de moyens pour satisfaire les besoins de la collectivité (en termes d’emplois, de logements, d’accès à l’enseignement,…), et faute de riposte collective face à l’austérité, des organisations d’extrême-droite peuvent se développer en pointant des boucs émissaires. L’exemple de la Grèce indique très clairement que ce danger n’est pas un fantasme.

No passaran !

Chez nous, l’homophobie est largement sous-estimée, notamment dans le monde du travail (voir le tract de la commission LGTB du PSL distribué le premier mai), mais pas seulement. L’horreur de Liège nous le rappelle cruellement (tract du PSL distribué lors de la Belgian Gay and Lesbian Pride). La marche vers l’égalité réelle est encore longue. Les discours de haine et les agressions contribuent a créer une climat de haine, d’intolérance et de violence. Nous revendiquons :

  • Pour une éducation sexuelle digne de ce nom (dans les écoles et au travers des médias)
  • Pour une réelle égalité des droits.
  • Les injures homophobes doivent être combattues au même titre que le racisme ou le sexisme
  • Pour une lutte commune des différentes minorités dans le cadre de la lutte globale du mouvement des travailleurs : tout ce qui nous divise nous affaiblit !
  • Pour une alternative socialiste démocratique qui assure à chacun un bon avenir, un emploi décent, un logement abordable et des services publics conséquents et gratuits face au capitalisme et sa logique de chômage, de pauvreté, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’exploitation.
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