La vaccination obligatoire du personnel de santé suscite de nombreux débats. Nous nous sommes déjà prononcés contre la vaccination obligatoire dans le cadre de cette pandémie et, surtout, en faveur de la nationalisation du secteur pharmaceutique, afin qu’une approche démocratiquement planifiée soit possible, avec un refinancement public à hauteur des besoins pour tout ce qui constitue le secteur de la santé, ainsi qu’un contrôle et une coopération démocratiques dans le développement des vaccins. Les vaccins prouvent leur utilité aujourd’hui : sans eux, il y aurait beaucoup plus de décès et un confinement drastique serait le scénario le plus probable aujourd’hui. Parallèlement, la méfiance éprouvée à l’égard des vaccins développés par les multinationales pharmaceutiques est justifiée : ces grandes entreprises n’ont d’yeux que pour leurs profits. Nous ne pouvons pas laisser notre santé être la proie de la logique du profit, ni des décideurs politiques soumis à celle-ci. Le mouvement ouvrier doit prendre position. Nous relayons à ce titre ce communiqué de presse de la CGSP-ACOD du service des pompiers de Bruxelles (SIAMU).
La CGSP-ACOD du service des pompiers de Bruxelles (SIAMU) s’oppose à la vaccination obligatoire des premiers intervenants (y compris le personnel des pompiers et des ambulanciers) et défend en même temps un accès le plus large possible au vaccin pour ceux qui le souhaitent.
Le CGSP-ACOD pense que le projet de loi du ministre de la Santé Franck Vandenbroucke aura inévitablement un impact négatif sur les relations et les conditions de travail. En outre, il est rappelé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’est pas favorable à la vaccination obligatoire, mais à une campagne de vaccination gratuite basée sur une approche éducative.
Les parties prenantes ont appliqué des mesures barrières efficaces et des protocoles stricts depuis le début de la pandémie. Rien n’indique que les travailleurs de la santé pourraient être considérés comme un vecteur important pour la propagation de la maladie.
Cependant, il y a des indications que la charge de travail chronique imposée aux travailleurs de terrain nuit gravement à leur santé, causant de nombreuses maladies et maladies, et réduit considérablement leur espérance de vie et leur confort. Malheureusement, nous notons que cette réalité flagrante ne mène pas à des mesures de protection. Pire, nous assistons à une détérioration. Peut-être que les mesures nécessaires aux yeux de certains ne sont pas assez rentables. Pourtant c’est l’épuisement, pas le COVID, qui tue les soignants et les soignants !
Nous attendons des autorités qu’elles traitent nos problèmes, pas nos libertés.
Au total, 2285 personnes ont été hospitalisées pour COVID-19 en Belgique entre le 25 octobre 2021 et le 7 novembre 2021. 670 d’entre eux n’ont pas été vaccinés, 31 partiellement vaccinés, 1289 entièrement vaccinés et 295 d’entre eux étaient non déclarés. Sciensano relate ces chiffres en soulignant d’une part la possible non fiabilité des informations hospitalières et d’autre part l’absence de critères d’évaluation complémentaires (tels que vaccin, période de vaccination, comportement individuel, Enz. ). Il est donc possible que les hospitalisations dans chaque catégorie soient trop faibles ou trop élevées. Si ces chiffres sont exacts, il n’y a aucune raison de supposer que la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé aura un impact significatif sur la pandémie.
Les « dirigeants » politiques essaient de faire oublier aux gens leur approche désastreuse de la crise en blâmant les non-vaccinés. L’émergence du variant delta n’est pas due au « vaccinsceptici », mais à Big Pharma, qui a empêché leurs installations d’être mises à disposition pour produire suffisamment de doses pour vacciner le monde entier. Mais cela est à peine rapporté dans les médias. Est-ce étonnant que ces multinationales Big Pharma soient embauchées ?
En Belgique, les autorités pointent du doigt le personnel soignant non vaccinal. Avec tous nos collègues de la santé (vaccinés ou non), nous avons livré une performance remarquable pendant la crise sanitaire dans des circonstances très difficiles. Les travailleurs de la santé ont dû se battre pour obtenir des ressources supplémentaires. C’est particulièrement dégoûtant qu’on attaque maintenant une partie de cette population professionnelle fortement éprouvée. Nous pensons qu’il s’agit d’une politique d’impuissance de la part de notre gouvernement et menace de nous diviser, car nous avons été unis en ces temps difficiles La stigmatisation des collègues non vaccinés, tout en faisant de leur mieux pour protéger la population en observant des niveaux de coercition particulièrement élevés, est à notre avis injuste et inappropriée.
La solution à la crise sanitaire ne peut être trouvée qu’en créant plus de ressources pour la santé, en augmentant le nombre de travailleurs de la santé et en améliorant leurs conditions de travail