1er mai : fête de tous les travailleurs : stop à la discrimination !

un travailleur gay gagne 10,5% de moins que son collègue hétéro marié !

Notre Premier ministre est ouvertement gay. On pourrait y voir le signe que l’homosexualité est désormais acceptée dans la société. Pourtant, les agressions homophobes s’enchaînent et dépassent le supportable. En août, deux lesbiennes ont été tabassées dans la capitale, l’une d’elle ayant le crâne fracassé sur le trottoir. En juin, toujours à Bruxelles, un homosexuel a été laissé pour mort après une agression à coups de chaise. Et l’on ne compte plus les provocations homophobes dans des bars gays ou «gay-friendly».

Commission LGBT du PSL

  • Pour une stricte égalité salariale
  • Pas de discrimination à l’embauche
  • Pas touche à nos services publics
  • Pour un plan d’action syndical contre l’homophobie

Une enquête révélée par le journal français Libération démontre que 28% des salariés du privé ne se sentent pas très «à l’aise» avec le fait que leur collègue soit homosexuel. Une proportion qui conduit l’employé LGBT à avoir une chance sur trois de se retrouver sous les ordres d’un chef homophobe.

Autre fait marquant de cette enquète, l’homosexualité se paie. Les gays gagnent en moyenne 6% de moins que leurs collègues hétéros. Et ce, pour le même niveau de qualifications et de responsabilités, pour des salariés travaillant dans des entreprises de même taille. Un écart qui atteint 10,5% de moins que leurs collègues hétéros mariés ! Ce chiffre n’étant qu’une moyenne, et étant donné que tous les homos ne sont pas visibles sur leur lieu de travail, on imagine que ceux qui le sont subissent une discrimination plus importante encore.

Ainsi donc, malgré les lois interdisant toute discrimination homophobe, malgré les lois qui permettent le mariage gay et garantisse le droit d’avoir des enfants, l’homophobie reste bien ancrée dans notre société. Cette réalité est d’ailleurs largement sous-estimée, de nombreux homosexuels n’osant pas porter plainte, notamment en raison de craintes et de doutes concernant la réaction des policiers, loin de toujours faire preuve de délicatesse dans ce genre de situation.

Ces lois sont bien évidemment fort utiles. Pourtant, comme le décrit le Centre pour l’Egalité des Chances, «l’égalité en termes juridiques ne doit pas conduire à une sous-estimation de la réalité de l’homophobie.» En effet, s’il suffisait d’une législation progressiste pour lutter contre les violences, les femmes seraient les premières à en bénéficier, et ce depuis longtemps. Or, il n’en est rien.

Nous avons des combats communs

En effet, depuis 2008, l’Europe connait une des crises économiques les plus dures de son histoire. Après avoir joué au casino, on a vu les banques faire appel aux gouvernements pour racheter leurs pertes. Et pour renflouer les caisses des Etats, ceux-ci ont mis en place des plans d’austérité pour nous faire payer la facture, à la place des traders. Bizarrement, l’idée d’augmenter les impôts des plus riches, de stopper l’évasion fiscale, ou de partager les dividendes des actionaires ne leur vient pas à l’esprit, mais réduire les services publics et les dépenses de l’Etat, ça ils kiffent.

Contre l’austérité

Ainsi, en Belgique, le gouvernement Di Rupo met en place pas moins de 14 milliards d’euros d’économie. Pourtant, ce qu’il nous faut aujourd’hui, c’est un programme social pour stopper la discrimination. A moins qu’on nous explique comment mettre en place une vraie prévention à l’école sans les moyens adéquats dont les enseignants manquent cruellement Comment lutter contre la discrimination à l’embauche en permettant que le chômage frappe tellement de personnes dans ce pays ? Comment lutter contre la discrimination face au logement tant qu’il y aura pénurie de foyers ? Comment lutter contre la violence dans la rue sans renforcer la présence d’agents de quartiers, les éclairages publics et les projets de quartier ? Comment lutter contre les agressions nocturnes sans faire rouler les transports publics toute la nuit ? Face à cela, le plan d’économies du gouvernement Di Rupo ne peut faire que le jeu des homophobes.

L’austérité ne peut que renforcer les tensions dans la société. Il faut aussi rappeler que moins de personnel dans l’éducation, c’est laisser l’éducation sexuelle dans les mains de la télévision et d’internet. Rogner le budget des soins de santé, c’est rogner sur les campagnes de prévention et de dépistage des IST. Réduire le nombre de places dans les refuges d’accueil, c’est toujours plus de jeunes LGBT ou de femmes victimes de violence conjugale mises à la rue. Brader nos pensions, c’est précariser les LGBT les plus âgés qui ne peuvent pas toujours compter sur l’aide financière d’un enfant, et pénaliser les femmes qui n’ont pas pu valoriser une carrière pleine. Dès lors, il faut savoir que s’en prendre aux services publics, c’est s’en prendre aux travailleurs les plus vulnérables.

Contre la droite et l ’ordre moral

Profitant de la crise, les forces les plus concervatrices refont surface. La droite populiste et l’extrême droite s’en prennent aux droits des LGBT, des femmes et des minorités. En France, le président Sarkozy affirme que «le mariage gay est une mode qui menace l’identité française» et tappe à longueur de temps sur les musulmans pendant que Marine Le Pen engrange 17,9% des voies. En Grèce, l’extrême droite a débarqué au gouvernement avec dans ses valises de nouvelles idées d’austérité à faire payer au peuple, et un machisme et une homophobie des plus ouvertes. En Belgique, on assiste à un retour des intégristes comme Mgr Léonard qui milite pour abolir le droit à l’avortement et considère l’homosexualité comme anormale, pendant que certain ne trouvent rien de mieux à faire que de tapper sur notre index.

Tout cela doit cesser !

La partie est donc loin d’être gagnée. Pour nous, il est plus que jamais nécessaire de compter les uns sur les autres pour pouvoir conserver nos acquis, lutter contre les discriminations et conquérir de nouvelles libertés. Il faut refuser l’austérité et défendre des services publics forts. Pour ce faire, il faut relancer des dynamiques entre le mouvement syndical et LGBT. Parlez-en avec votre délégué. Participez à la Gay Pride ce 12 mai aux cotés d’une délégation combative. La FGTB sera d’ailleurs présente. Ce n’est qu’un début, continuons le combat

  • Rubrique LGBT de ce site

Merci la FGTB

Une initiative syndicale va dans le bon sens. La FGTB vient en effet lancer une large campagne de sensibilisation auprès de ses affiliés avec un kit d’éducation pour ses délégués, des formations,… Cette initiative tombe à pic !

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