Il est temps d'avoir de VERITABLES ACTIONS efficaces!

… des promenades à Bruxelles, des actions ludiques à l’hôpital, une flashmob au ministère …

Notre secteur va casquer. Ces prochaines années, des milliards d’euros seront épargnés dans les soins de santé. Tant les patients que le personnel le sentiront très clairement passer. Combien de fois encore allons-nous devoir payer pour la crise ? Pour cette crise que NOUS n’avons pas causée ? Pendant ce temps, les banques et les grandes entreprises accordent des mégabonus aux chefs d’entreprise. Pour éviter que nous ne parvenions droit dans un scénario-catastrophe pour les soins de santé (avec le vieillissement de la population en général mais aussi du personnel), le gouvernement devrait investir plusieurs milliards au lieu d’y aller à la hache dans le budget.

Tract d’Hypertension, journal d’action du non-marchand de syndicalistes combatifs CSC et FGTB

Le gouffre salarial avec le secteur marchand s’élève à 15% environ. La dernière augmentation barémique dans les hôpitaux date déjà d’il y a… 12 ans (+1% en 2000). Mais les patrons et les partis politiques de droite veulent supprimer l’indexation automatique des salaires ou la  »modifier ». Pour notre secteur, ce serait une véritable catastrophe. Depuis 2008, nous avons connu 8 adaptations automatiques (de 2%) de notre salaire. Sans ce mécanisme d’indexation, nous aurions donc perdu environ 1/6 de notre pouvoir d’achat par rapport à 2008 !

Du RESPECT non de dieu !

Sommes-nous des travailleurs de second rang ? Devons-nous nous contenter de cacahouètes pendant que les banques et les grandes entreprises empochent des sommes faramineuses ? Notre secteur est subventionné, mais comment qualifier autrement tous ces cadeaux aux entreprises ? (déduction des intérêts notionnels,…)

Depuis 2002, l’Institut de Classification de fonctions (IF-IC) est occupé à décrire sur base scientifique les fonctions au sein de l’hôpital dans un tableau qui évalue les différentes fonctions entre elles. La progression du salaire selon les barèmes serait aussi nouvelle et plus logique. Ce travail de titan touche maintenant à sa fin. L’instauration complète de cette nouvelle classification de fonctions avec les barèmes connexes signifierait un coût supplémentaire de 910 millions d’euros. Même si tant les syndicats que les employeurs désirent l’application de l’IF-IC, avec une répartition de l’effort sur plusieurs accords sociaux successifs, le gouvernement reste sourd et n’est prêt qu’à consacrer 40 millions d’euros uniquement en 2013.

Alors que les 130.000 travailleurs du secteur Flamand du Non-Marchand sont parvenus à conclure un accord social de 210 millions d’euros, avec entre autres un 13e mois presque complet, les travailleurs du secteur fédéral (300.000 travailleurs) restent sur leur faim. Un mini-accord a été trouvé pour 2011 (avec un faible contenu et un faible budget de 50 millions d’euros). Pour le reste, l’offre du gouvernement se limite à 40 millions d’euros en 2013 qui seront quasi entièrement consacré aux nouveaux emplois (800 équivalents temps plein environ). Le budget original pour notre accord était 300 millions d’euros, mais ce montant s’est réduit jusqu’à 40 millions au cours des négociations pour former le nouveau gouvernement.

La limitation du budget aux emplois supplémentaires est en contradiction avec la politique d’austérité du gouvernement dans le secteur, une politique qui mine l’’emploi soi-disant prioritaire. Nier l’existence des professions lourdes dans le secteur, et donc limiter les systèmes de fin de carrière (1/5 temps-crédit à partir de 55 ans au lieu de 50 ans) et les prépensions, n’aident pas non plus. Et en ce qui concerne notre pouvoir d’achat : il y a rien du tout de prévu. Mais cela ne sera probablement qu’un détail. Il n’est donc pas surprenant que les négociations du secteur avec le gouvernement aient sauté fin mars.

Comment organiser une grève efficace ?

C’est flagrant, le gouvernement ne prend pas au sérieux les travailleurs de notre secteur. Les petites actions ne l’incitent pas à avoir peur. C’est pourquoi les militants veulent de VÉRITABLES actions organisées efficacement avec un résultat conséquent : il faut instaurer une réelle pression sur le gouvernement (et ses partis) par leurs relais dans les directions des hôpitaux. Hypertension appelle donc à l’organisation d’une grève de 24 heures en juin, mais avec quelques conditions. Par région, il faut choisir 1 ou 2 grands hôpitaux où concentrer toutes les forces afin d’organiser une grève effective : y compris avec des piquets qui contrôlent la liste du personnel réquisitionné. Les militants des autres institutions pourraient venir soutenir leurs collègues. Si cet avertissement ne suffit pas, préparons une semaine de grève pour septembre (après les grandes vacances en tout cas) avec une même manière de fonctionner, avec de légères adaptation, avec des grèves de 24 heures successives : le mardi l’hôpital X, le mercredi hôpital Y, le jeudi hôpital Z, etc. Les militants d’autres institutions devraient à chaque fois venir soutenir les piquets. Avec ce système, il est possible de contourner une partie des restrictions au droit de grève de notre secteur. En 2005, le SETCa-BHV avait fructueusement testé ce plan d’action de grève. Notre question est maintenant la suivante : le sommet syndical national est-il prêt à poser ce pas en avant nécessaire pour contrer le défaitisme et la démotivation de certains militants0et0travailleurs?

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