La lutte paie ! La menace de grève porte ses fruits chez Lidl

Les relations sociales au sein de la chaîne de supermarchés Lidl sont mauvaises depuis un certain temps déjà. C’est le résultat d’une équation malsaine : un chiffre d’affaires maximal avec le moins de personnel possible. La charge de travail est insupportable et le personnel exige une solution depuis des années. Il y a trois ans, une vague de grève a eu lieu chez Lidl, mais les problèmes demeurent. La crise sanitaire est venue aggraver la charge de travail alors que le personnel risquait sa santé. Quasiment aucun vendeur ne gagne 14 euros de l’heure alors que le propriétaire Dieter Schwarz touche un milliard d’euros par an.

La direction de Lidl a d’abord fait une proposition bien trop faible pour le personnel. Il ne s’agissait que de mesures temporaires telles que le maintien de stewards (c’est-à-dire des étudiants non formés) dans les magasins pendant les week-ends et durant les vacances, et le report des réorganisations de magasins. Le SETCa/BBTK a menacé de se mettre en grève, ce qui a poussé la direction a tout de même mettre davantage sur la table de négociation. La principale revendication du syndicat socialiste était de prévoir au planning 28 heures de main-d’œuvre supplémentaire par semaine et par magasin. La direction souhaitait reporter cette mesure jusqu’au calcul du temps nécessaire pour chaque acte du travail du personnel. Ce calcul est actuellement en vigueur dans huit magasins.

La menace d’une grève, malheureusement uniquement par le SETCa/BBTK, a obligé la direction à céder. Des employés supplémentaires seront recrutés afin que l’équipe volante, qui intervient dans les magasins où de nombreuses personnes sont malades ou absentes, soit effectivement composée du nombre prédéterminé de membres du personnel. Ces recrutements supplémentaires doivent être effectués avant le 9 juin. En outre, dans tous les magasins, 28 heures de travail supplémentaires par semaine seront accordées jusqu’à la fin du mois de septembre. Entre-temps, des négociations seront menées sur la manière d’aborder la charge de travail, en se basant notamment sur les résultats de ce calcul du temps de travail actuellement en cours dans huit magasins. Entre-temps, l’attribution d’heures de travail supplémentaires aux membres du personnel et/ou le recrutement de nouveaux collègues ont commencé à partir du 10 mai. L’inclusion de délais précis dans la proposition était importante : trop souvent, la direction fait des promesses non tenues ensuite.

La grève du 8 mai a été annulée et une paix sociale a été annoncée jusqu’au 30 septembre, à condition que les promesses faites par la direction soient tenues. Ce résultat n’aurait pas été possible sans l’expérience du personnel et de la direction avec la vague de grève de 2018. Cette expérience a démontré que, contrairement aux promesses de la direction, une menace de grève ne se limite pas à des paroles en l’air. Une position déterminée reposant sur la lutte est payante !

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