Après la grève du 7 octobre, la lutte doit continuer!

La déclaration gouvernementale de Verhofstadt ce 11 octobre fut très claire: le gouvernement va amplifier ses attaques. Petit à petit, il veut saper le droit à la prépension jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Ces mesures vont, étape après étape, conduire à ce qu’en 2014, 49.2 % des hommes et 71.4 % des femmes qui aujourd’hui ont droit à la prépension à 58 ans, ne puissent plus l’obtenir. Ainsi, Freya Van den Bossche, ministre SP.a, répond aux attentes du patronat: poursuivre les attaques sur l’un des plus importants acquis des générations précédentes.

Bart Vandersteene

Le gouvernement et le patronat rêvaient dans leurs plans originaux de mesures plus drastiques. Cela n’a pas été possible. Remercions la combativité de la base de la FGTB qui a montré le 7 octobre ce que les militants des syndicats pensaient des propositions gouvernementales.

Dans le secteur privé, de grandes entreprises, beaucoup de PME et différents zonings industriels furent à l’arrêt. Dans le secteur des services publics, les actions de grèves furent couronnées de succès, selon les secteurs et les régions. A ces piquets, nos militants ont ressenti une énorme combativité. La question est maintenant: comment aller plus loin? Ce n’est pas la détermination qui manque, mais un plan d’action clair va-t-il être mis sur pied pour mettre au bac les propositions du gouvernement?

La division au sommet des syndicats doit être brisée par l’unité à la base. Même si la seule FGTB rejette le projet, elle doit construire un rapport de force. Avec des réunions du personnel, des actions de distribution de tracts dans les entreprises et les services, elle peut organiser des discussions entre collègues de la base.

Avec des actions de propagandes dans les rues commerciales, gares et supermarchés, l’opinion publique peut être convaincue de l’absurdité des mensonges véhiculés dans les médias. Une campagne intensive peut conduire à une manifestation nationale, peut donner aux militants de la FGTB un moyen de discuter avec la base de la CSC et met en même temps la pression sur leur direction pour aller plus loin dans la lutte contre le plan du gouvernement.

Si même la CSC rejette le projet, un plan clair doit être élaboré pour rejeter la proposition gouvernementale et coupler à cela la chute du gouvernement. Une grève générale de 24 heures avec manifestation à Bruxelles peut être préparée au travers de grèves provinciales. Si nécessaire, cela doit être suivi d’une grève de 48 heures qui va faire trembler ce gouvernement instable et peut-être le faire tomber .

Au début de cette année parût le livre « 50 mensonges sur le vieillissement », écrit par Gilbert De Swert, chef du service d’étude de la CSC. Ce bouquin a comme objectif d’apporter une réponse aux mythes du vieillissement que le gouvernement et le patronat amènent au travers des médias. L’argumentation est bétonnée et les conclusions sont claires : « le vieilissement de la population ne signifie pas que nous devons tous travailler plus longtemps » La CSC ne pouvait pas donner un message plus limpide à ses militants. C’est un appel à ne pas tomber dans les mensonges de la coalition violette et pour choisir un modèle de société qui va contre la logique néo-libérale. Aujourd’hui, c’est aux membres de la CSC de le rappeler à leur direction.

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