Ce mercredi 21 mars, à 15h, a eu lieu une action de soutien pour les 23 sans papiers et grévistes de la faim occupant un bâtiment de la VUB (Vrije Universiteit Brussel). Après 68 jours de grève, la détresse morale et physique des sans papiers ainsi que l’absence totale d’une prise en compte de leur situation par le gouvernement ont conduit différents groupes de soutien et d’étudiants à organiser une action et à revendiquer leur régularisation devant les locaux de la secrétaire d’Etat à l’asile et l’immigration, Maggie De Block.
Par Cécile (Bruxelles)
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Une soixantaine de personnes étaient ainsi rassemblées cet après-midi là pour s’élever contre l’inaction du gouvernement. La rencontre d’une délégation avec la porte-parole de De Block s’est soldée par un échec, celle-ci refusant de prendre ses responsabilités : "Nous les avons écoutés, mais nous avons également rappelé que nous ne céderions pas à un moyen de pression, comme celui de la grève de la faim", a-t-elle déclaré à l’agence de presse Belga.
L’action s’est terminée par une répression policière particulièrement offensive. Des dizaines d’activistes ont en effet été arrêtés après avoir jeté des œufs sur la façade du cabinet, et n’ont été relâchés que bien plus tard dans la soirée. Cette répression d’un mouvement de solidarité est une intimidation de plus visant à faire taire les jeunes et les travailleurs qui luttent pour de meilleures conditions de vie, de travail ou d’étude.
Alors que les sans-papiers n’ont que leur corps pour se faire entendre, alors que se répètent, inlassablement, les grèves de la faim comme dernière chance pour les sans papiers d’espérer être régularisés, il est plus que nécessaire, aujourd’hui, de rassembler toutes ces luttes isolées dans un combat politique commun qui ne mettent pas en danger les sans papiers.
Les sans-papiers sont particulièrement victimes de l’exploitation du capitalisme et de l’hypocrisie des partis traditionnels. L’immigration est utilisée pour faire pression à la baisse sur les salaires et pour grossir l’armée de réserve de travailleurs bon marché. Cependant, bien que nécessaire, la régularisation des sans-papiers ne mettra pas fin à l’exploitation des travailleurs sous le capitalisme. Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleurs, luttons tous ensemble pour la régularisation et contre l’exploitation.
Au lieu de diviser les luttes, unissons-les dans une lutte commune pour une rupture avec le capitalisme !