Grève à Ashland (Doel) : la direction veut sacrifier l’emploi et les conditions de travail pour le profit

Action aux portes d’Ashland lundi dernier.

Ashland, à Doel (Flandre orientale), est en grève. Le site situé dans la zone portuaire d’Anvers – juste à côté d’Ineos Phenol où une grève a également eu lieu au début de l’année – compte 167 employés et se porte très bien. Mais ce beau profit ne suffit pas au groupe américain. L’augmentation de la production en raison notamment de la fabrication de gel hydroalcoolique n’importe pas non plus aux responsables.

La direction centrale a annoncé que tous les sites doivent faire des économies. Pour que les chiffres satisfassent le siège central, 39 emplois doivent disparaître à Doel. Alors qu’il ne s’agit encore légalement que d’une « intention de licenciement », les employés concernés ont déjà été informés. Pour les autres, la flexibilité doit être accrue et le temps de travail doit augmenter de 33,6 à 35,6 heures par semaine. Cela se ferait notamment en passant à un système à quatre équipes.

Le 10 décembre, les ouvriers et les employés ont immédiatement cessé le travail et un piquet de grève a été installé. Puisque la direction n’est pas prête à sérieusement discuter et que les dirigeants américains ne se soucient que des chiffres, cela pourrait devenir un long conflit au milieu de la période de Noël.

Cette situation illustre parfaitement à quel point la soif de profit des grandes entreprises doit être satisfaite à tous prix pour répondre aux exigences des actionnaires. La suppression d’emplois a pour seul but de faire plus de profits : le site de Doel se porte déjà très bien. Mais pour les capitalistes, ce n’est jamais assez…

La proposition d’allonger le temps de travail sans augmenter les salaires constitue un dangereux précédent pour l’ensemble du secteur. Ashland a été l’une des premières entreprises à introduire une semaine de 33,6 heures. Si un pareil allongement du temps de travail est concrétisé dans une petite entreprise comme Ashland, d’autres patrons suivront l’exemple sans aucun doute.

Installer un piquet de grève n’est pas évident en période de pandémie, mais c’est tout de même nécessaire. Le travail s’est poursuivi tout au long de la pandémie dans le secteur chimique. Certaines entreprises vont même jusqu’à augmenter leur production, en partie à cause de la demande accrue de plastique. Le personnel doit être en mesure de répondre au patronat. Si les mesures sanitaires permettent de travailler, alors il n’y a aucun problème à installer un piquet de grève. Il sera toutefois difficile d’organiser la solidarité indispensable de la part du reste du secteur et au-delà.

N’hésitez pas à rendre une visite de solidarité au piquet de grève, de préférence lors d’un changement d’équipe, par exemple vers 6h30 du matin. L’adresse est Geslecht 2, Doel.

Solidarité avec le personnel d’Ashland ! Non aux licenciements et non à l’extension des heures de travail !

Visite au piquet ce matin.
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