Le capitalisme en crise a commencé à ôter son masque, dévoilant ainsi son vrai visage de répression. Il ya une semaine, les étudiants manifestaient à Valence en riposte aux scandaleuses mesures de réduction budgétaires dans l’enseignement public en conséquence de la politique de casse sociale des néo-conservateurs du gouvernement local de Valence, dirigé par le PP. La violence des forces de ‘‘l’ordre’’ a indigné le monde entier.
Tract de Socialismo Revolucionario (CIO-Espagne)
Tout a commencé avec l’absence de chauffage dans les classes. Les étudiants ont décidé de mener des actions et ont occupé les rues. En réponse, le gouvernement a ordonné aux organes de ‘‘sécurité’’ de faire ce qu’ils font le mieux : obéir aux ordres venant d’en haut. Ils sont intervenus dans la manifestation avec une brutalité policière sans précédent qui rappelle toutefois celle utilisée il y a longtemps lors de plusieurs manifestations contre le processus de Bologne par la police catalane et d’autres organes de répression de l’État.
Les images disponibles montrent la police trainer des gens par les cheveux pour les embarquer en camionnette afin d’être interrogés et détenus. On voit également des garçons de 14 ans à peine recevoir des coups de matraques.
Après une seconde répression, la police a brutalement investi une école secondaire avec coups de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. 500 étudiants ont alors décidé de s’enfermer dans la Faculté d’Histoire de l’Université Blasco Ibáñez. Ils ont occupé le bâtiment et ont écrit un manifeste de protestation. Après avoir décidé de rester là, accompagnés d’une poignée d’enseignants et de plusieurs parents, les policiers leur ont demandé de partir. Comme le doyen de l’université a refusé, la police est intervenue, des combats très durs ont eu lieu durant la journée et une partie de la nuit qui a suivi. Enfin, suite à une nouvelle vague de répression, le chef de la police de Valence, accompagné par un délégué du gouvernement, est apparu devant la presse en daclarant : Ils sont l’ennemi !
À mesure que la crise se poursuit et que s’accumulent les politiques antisociales et les coupes budgétaires, l’État capitaliste recourt à toutes sortes de tactiques répressives pour dissuader les gens d’entrer en résistance, même avec une opposition limitée et timide. N’oublions jamais ce que défendent les matraques : ces politiques antisociales sont en train d’épuiser les conditions de vie de la classe ouvrière. Ces politiques facilitent aux patrons l’exploitation du travail par la baisse des salaires, l’augmentation des heures de travail et la poursuite précarisation du travail.
Comme nous le savons, la récente réforme du travail, facilite les licenciements de différentes manières et favorise la flexibilité du travail. Les récentes coupes budgétaires qui ont frappé l’enseignement et la santé minent encore plus la qualité des services sociaux, situation qui n’est que le prélude à une future privatisation. En conséquence, il est inévitable que les protestations sociales se développent.
En réaction, le gouvernement central et les administrations locales ont recours à des mesures répressives et nous imposent l’état d’urgence. Ils veulent nous faire croire que la démocratie se limite à aller voter tous les 4 ans pour quelques parlementaires des grands partis établis en leur donnant carte blanche pour légiférer contre l’ensemble des travailleurs. Ils veulent faire passer toutes sortes de politiques antisociales, à la demande des banques et du FMI, et garder leur légitimité aux yeux du public en écrasant toute rébellion.
ASSEZ ! Il est nécessaire que les gens sortent en rue afin de protester contre les tactiques répressives des gouvernements. Il faut protester contre le caractère profondément antidémocratique des institutions parlementaires, et dénoncer ce système, le montrer à l’opinion publique tel qu’il est véritablement : UNE DICTATURE TOTALITAIRE DES BANQUES, QUI FAIT SAIGNER LA SOCIETÉ POUR UNE POIGNÉE DE RICHES.
Dès lors, Socialismo Revolucionario (section du Comité pour une Internationale Ouvrière) vous appelle à ne pas rester bras croisés à regarder les évènements de votre canapé pendant qu’ils attaquent vos enfants, vos voisins et vos collègues. Vous devez sortir en rue et vous mobiliser.
Nous appelons tous les travailleurs à s’organiser, avec les moyens à leur disposition, dans les syndicats combatifs, dans les assemblées de quartier, les comités de grève, les associations de voisins, les organisations et les partis politiques anticapitalistes, les mouvements des citoyens, etc.
Rester chez soi n’est pas une option lorsque la classe dirigeante croit avoir la légitimité de justifier la répression contre le peuple.
- Non à la brutalité policière contre les jeunes.
- Libération immédiate des étudiants détenus injustement.
- Non aux coupes budgétaires.
- Défendons l’enseignement public.
- Appelons à une grève générale des étudiants dans l’État espagnol.
- Unité des travailleurs et des étudiants.
- Pas de licenciement des enseignants.
- Des fonds publics pour l’éducation publique.
29F Action à Bruxelles en Solidarité avec le "Printemps de Valencia"!
Ce mercredi 29 février, à 11h, devant les locaux de la région de Valencia à Bruxelles, situés dans le quartier européen de Bruxelles au Rond point Schuman, 227 rue de la Loi
- NON à la répression policière des jeunes à Valencia !
- NON aux assainissements dans l’enseignement !
- SOLIDARITE INTERNATIONALE avec les luttes des étudiants en Espagne !
Action organisée à l’initiative d’ATTAC-ULB, des Etudiants de Gauche Actifs Secondaires & Supérieur – Actief Linkse Studenten & Scholieren (EGA-ALS), de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne – Bruxelles (JOC), de la section Bruxelloise des Etudiants FGTB, de la FEWLA (soutien actif à la lutte du peuple Mapuche).
D’autres actions sont également prévues ce 29 février à Bruxelles:
- 12h action de la CES, Rond point Schuman
- 13h30 action des syndicats devant la banque nationale