Kazakhstan : La dictature continue ses persécutions contre l’opposition.

Depuis son indépendance il y a 20 ans, le Kazakhstan est dirigé par un dictateur, Nourzoultan Nazerbaiev (qui par ailleurs était déjà au pouvoir dans la région avant la chute du stalinisme). Les conditions de vie de la majorité de la population sont exécrables, alors que l’entourage du régime et la bureaucratie vivent dans l’opulence la plus folle. Dans un contexte de crise économique mondiale et de révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’opposition bénéficie d’un soutien grandissant parmi les masses.

Il y a maintenant 8 mois, les travailleurs du pétrole et du gaz dans l’ouest du pays se sont mis en grève après la non-reconnaissance du résultat de leurs élections syndicales. Cette lutte des travailleurs a pu compter sur beaucoup de soutien de la part des habitants de la région. Malgré son contrôle total des médias et ses impressionnantes forces de répression, le régime a pris peur. Le 16 décembre, à Zanahozen, les policiers reçurent l’ordre de tirer à bout portant sur les travailleurs qui manifestaient.

Le 30 janvier, dans la ville de Taraz, à la frontière commune avec le Kirghizistan, un juge d’un tribunal local a refusé de mettre fin à l’arrestation de Vadim Kuramshin. Celui-ci est accusé de faits d’extorsions d’argent. Vadim restera en prison jusqu’à la fin de l’enquête, ce qui va prendre quelques mois.

Vadim a été arrêté dans la ville où se trouvent les bureaux des procureurs régionaux. Il est accusé d’avoir extorqué une somme considérable d’argent à l’un des procureurs, accusation absurde déposée malgré des accusations similaires à l’encontre du procureur lui-même. Celui-ci avait été filmé alors qu’il réclamait de gros pots-de-vin à des commerçants en échange de la récupération de leurs biens illégalement saisis.

Vadim est connu dans son pays comme un ardent défenseur des droits des prisonniers et des droits de l’homme. Un groupe de commerçants lui avait demandé de les aider à démontrer la corruption de la bureaucratie régionale et de la police. En tant que représentant du groupe, Vadim a rencontré le procureur, il lui a signalé que si les pots-de-vin n’étaient pas remboursés aux commerçants, ils porteraient alors officiellement plainte contre lui. Cette histoire a été utilisée par la police pour arrêter l’activiste, à la grande joie des autorités qui cherchaient depuis longtemps déjà une occasion de le faire taire.

L’appel suivant à la solidarité s’adresse à tous les groupes de défense des droits de l’homme, aux syndicalistes et à tous les autres. Nous vous encourageons à protester dans les termes les plus durs possible contre l’emprisonnement de Vadim et pour l’abandon immédiat des charges retenues contre lui.

Ce n’est en aucun cas une coïncidence si l’arrestation de Vadim survient dans le contexte actuel, celui d’une gigantesque campagne de terreur du régime afin d’emprisonner les figures de proue de l’opposition du pays. Ce type d’arrestation fait suite au massacre des travailleurs du pétrole à Zanahozen, dans l’est du pays, où on déplore au moins 70 morts et 500 blessés.

S’il vous plait, veuillez envoyer rapidement des mails de protestations à l’ambassade du Kazakhstan en Belgique à : bolat.temirbayev@gmail.com ainsi qu’au ministère des affaires étrangères kazakhes via l’adresse : mid@mid.kz

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