Le personnel essentiel doit gagner des salaires essentiels !

« 14 euros de l’heure – L’argent est là ». Le PSL et les Etudiants de Gauche Actifs en campagne à Gand.

Il nous faut des salaires plus élevés et un salaire minimum de 14 euros de l’heure !

Tout le monde constate aujourd’hui ce qui fait tourner le monde. Ce ne sont pas les dirigeants politiques qui regardent leur nombril quand il faut prendre des décisions. Ce ne sont pas non plus les spéculateurs qui achètent et vendent frénétiquement des actions. Ce ne sont pas non plus les managers ou les directeurs que vous ne voyez pas sur le terrain dans les secteurs essentiels pour le moment. Non, ce sont les travailleurs de ces secteurs qui produisent et qui montrent maintenant à quel point ils sont essentiels, dans la distribution, le nettoyage ou les soins. Les salaires y sont peu élevés et où beaucoup ont un salaire inférieur à 14 euros de l’heure.

Par Thomas (Gand)

Avant tout, bien sûr, il y a le personnel soignant qui est dans l’œil du cyclone. Ils sont envoyés au front sans avoir été suffisamment testés et parfois sans protection adéquate. Des hôpitaux aux maisons de repos, on se plaint depuis des années de la pénurie de personnel pour offrir des soins dignes de ce nom. A chaque accord pluriannuel, le personnel ne demandait qu’une augmentation minimale des salaires, mais surtout davantage de collègues. Chaque soir à 20 heures, on applaudit maintenant les soignants. Ils méritent beaucoup plus que ça : non pas une prime unique sur laquelle aucune cotisation de sécurité sociale n’est payée, mais un salaire et des conditions de travail décents pour tous dans tout le secteur, du personnel d’entretien aux infirmières. C’est ce qu’exige le personnel. Après les applaudissements, ils auront besoin de notre soutien pour arracher cela !

Il y a aussi beaucoup d’autres travailleurs qui continuent à travailler. Il suffit de penser au personnel des supermarchés, de l’entretien, des transports publics, de la collecte des déchets,… Ils se rendent souvent au travail avec la peur au ventre et beaucoup de doute, mais ils sont également fiers de pouvoir aider la population. Dans les supermarchés, ils ont travaillé très dur. Malheureusement, il a fallu beaucoup de temps avant que la direction ne prenne des mesures de protection. Souvent, cela ne s’est produit qu’à la suite de pressions exercées par le personnel.

Les conseils d’administration examinent chaque mesure à l’aune de leur chiffre d’affaires et de leurs profits. Ainsi, Colruyt a brièvement essayé de stopper l’usage des masques de protection en prétendant que cela pourrait dissuader les clients… Dans les supermarchés, le personnel exige une prime conséquente : une compensation sérieuse pour la forte pression au travail dans des circonstances dangereuses. Cette prime doit servir de tremplin vers de meilleures conditions salariales dans le secteur !

De nombreux héros qui continuent à travailler touchent un salaire bien maigre. La FGTB fait également campagne pour une augmentation du salaire minimum à 14 euros de l’heure. Cela représente 2.300 euros bruts par mois, le minimum pour vivre dans la dignité. En fait, 14 euros est encore trop bas, mais ce serait une amélioration importante par rapport au salaire minimum actuel d’environ 9,5 euros de l’heure. Toutes les propositions relatives aux primes pour remercier les héros ont en général été accueillies favorablement. Mais le respect sous forme de salaires plus élevés et de 14 euros minimum, c’est encore plus !

Et après la crise du coronavirus ? Allons-nous revenir à ce qui était considéré comme normal auparavant ? Ou allons-nous donner aux héros qui répondent à nos besoins quotidiens la reconnaissance qu’ils méritent ? Les actionnaires et les patrons profitent de la crise pour défendre leurs intérêts. Dans le domaine de la distribution, le gouvernement a rendu possible l’extension des heures d’ouverture par le biais de procurations sans aucune consultation sociale. Si nous voulons éviter que les patrons ne soient les gagnants de la crise, nous devrons nous organiser autour de nos revendications : des salaires plus élevés, un salaire minimum de 14 euros de l’heure, une protection adéquate, suffisamment de collègues,…

Avec cette crise, nous constatons qui se trouve à nos côtés : les militants et les délégués syndicaux qui ont défendu notre sécurité sur le terrain. Pour faire respecter nos revendications, il va falloir nous battre avec eux et agir ensemble. Quand les travailleurs s’arrêtent, tout s’arrête ! Nous ne méritons pas seulement des applaudissements, nous méritons un salaire décent !

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