Assemblée à Liège : C'est au chômage qu'il faut s'en prendre, pas aux chômeurs !

Hier soir, une septantaine de personnes se sont réunies dans les locaux de l’An Vert pour discuter des nouvelles mesures contre les chômeurs. La première partie de la réunion a été consacrée à l’explication des nouvelles mesures du gouvernement, la seconde à un  »brainstorming » visant à organiser d’éventuelles actions. Une réunion similaire s’était produite à Bruxelles il y a peu.

Le gouvernement Di Rupo 1er s’est attelé à appliquer différentes lois anti-chômeurs qui comprennent la dégressivité des allocations et leur limitation dans le temps. Il n’est aucunement question ici de trouver une solution à la question du manque d’emplois, mais à exclure. En mettant ainsi les chômeurs sous pression, le gouvernement défend très clairement que le chômage est avant tout la faute des chômeurs eux-mêmes.

Après un exposé très clair et détaillé des nouvelles mesures, la discussion s’est poursuivies sur ce qu’il convient de faire. Très vite, la question de mobilisations et d’actions est venue sur la table. A ce stade, rien n’est encore décidé, le collectif est en construction, mais le débat fut très ouvert et intéressant.

Une étudiante espagnole a expliqué comment le nombre affolant de sans-emplois en Espagne met pression sur les conditions de travail et de salaire de tout le monde (tu n’acceptes pas de bosser ainsi? Y’en a 40 qui attendent dehors…). Un camarade plus âgé a parlé des mobilisations de chômeurs en 1936 et de leur marche sur Bruxelles, tandis qu’un militant de la CNE (centrale des employés de la CSC) a notamment parlé du cas d’ArcelorMittal et de la logique identique qui se trouve derrière l’annonce de la fermeture de la phase à chaud : la soif de profits, et la volonté de rendre les victimes responsables de leur propre situation. Bien d’autres pistes d’actions et de réflexion ont été soulevées, et seront discutées plus en profondeur et plus concrètement lors de la prochaine réunion le 14 février.

Plusieurs intervenants ont accentué que la volonté du gouvernement est de créer un secteur à bas salaires, et donc que ces attaques contre les chômeurs ne concernent pas uniquement que les chômeurs, mais bien tous les travailleurs. Dans ce cadre, différentes propositions d’actions visaient à souligner ce lien, de même qu’avec les étudiants, futurs travailleurs. Il a donc bien entendu été question de la journée de grève générale du 30 janvier prochain, mais il est difficile pour les chômeurs de s’insérer dans ces actions puisqu’aucun rendez-vous public n’est connu pour une manifestation syndicale.

Nous vous invitons à participer à la prochaine réunion, le mardi 14 février à 19h30, à l’An Vert, rue Mathieu Polain au n° 4 à Liège.

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