Un programme socialiste d’urgence contre la crise du coronavirus

Nous avons publié une version élaborée de notre programme socialiste face à la crise du coronavirus (accéder à ce document), mais nous avons également préparé une version plus courte avec le plan d’urgence proposé ci-dessous.

Pour un plan d’investissements publics massif dans le secteur de la santé.

– Suffisamment d’équipements de protection, des infrastructures adéquates et plus de personnel.
– Rendre l’emploi dans le secteur de la santé plus attractif : augmentation des salaires, réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires
– Des ressources et investissements suffisants dans le secteur social, des moyens supplémentaires pour l’assistance psychologique pendant et après cette crise, des refuges supplémentaires pour les victimes de violence domestiques, les LGBTQI+, les sans-abris ou les sans-papiers.
– L’arrêt immédiat de toutes les restrictions budgétaires, un plan d’investissements publics dans les soins et le social, élaboré démocratiquement.

Extension massive du dépistage, collaboration dans le développement de vaccins

– Si les équipements et le matériel sont insuffisants : réquisitions et nationalisation des sites de production pour y pourvoir.
– Afin d’augmenter considérablement le nombre de tests, il faut un plan basé sur les connaissances et les possibilités scientifiques, et non sur les limites de la propriété privée des moyens de production.
– Plaçons le secteur pharmaceutique entre les mains du public, abolition des brevets : coopération dans le développement de vaccins au lieu de la cupidité qui domine le secteur actuellement.

Protégeons les travailleurs !

– Arrêt de la production non essentielle afin de ne pas exposer les travailleurs au risque d’infection.
– A travail essentiel, salaire essentiel : augmentation des salaires, en commençant par un salaire minimum de 14 euros de l’heure.
– En cas de chômage temporaire : versement du salaire dans sa totalité par le patron (sauf si ce dernier peut démontrer que cela menace de provoquer la faillite de l’entreprise).
– Soutien aux indépendants et petites entreprises en difficulté, sur base d’un besoin avéré.
– Renforcement de la sécurité sociale et arrêt des cadeaux au patronat. La sécurité sociale est un droit : accès gratuit aux soins et à la protection.

Des comités de crise sur tous les lieux de travail

– Les travailleurs savent mieux que quiconque quelle protection est nécessaire sur leur lieu de travail ou quelle production n’est pas essentielle. Laissons-les décider des mesures nécessaires !
– Instauration d’un comité de crise dans chaque lieu de travail comptant 20 travailleurs. Dans les entreprises où il existe un Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT), celui-ci peut servir de base au comité de crise, dans les entreprises de 20 à 50 salariés sans CPPT, le comité de crise peut être un tremplin vers des élections sociales obligatoires pour un CPPT. Ce comité de crise peut discuter et imposer des mesures. Nationalisation des entreprises qui refusent de mettre en place un tel comité de crise.
– Les syndicats doivent lancer une campagne nationale avec des revendications et des propositions claires pour ne pas faire payer cette crise aux travailleurs ! Profitons du large soutien dont bénéficie, entre autres, le personnel de santé pour préparer la bataille pour obtenir plus de moyens !

Pour une approche planifiée de la crise !

– Des secteurs tels que l’agro-alimentaire ou le pharmaceutique ne peuvent être laissés à la cupidité privée.
– L’énergie et les grandes entreprises agroalimentaires doivent être placées dans les mains du public dans le cadre d’une transition écologique vers une production durable.
– Pour l’adaptation rapide de la production aux besoins et aux exigences de cette crise. Les sites de production doivent être mis en mains publiques afin de fournir, par exemple, suffisamment d’équipements médicaux, de biens de protection ou de tests.
– Les décisions sur les éléments cruciaux de l’organisation de la société ne devraient pas être laissées à la discrétion des patrons : la majorité de la population devrait décider démocratiquement de la manière dont et de ce qui est produit.
– Nationalisation des secteurs clés de l’économie sous contrôle et gestion des travailleurs et de la collectivité.

Changeons de système maintenant ! Pour une alternative socialiste internationale !

– Prenons l’argent là où il est : dans les paradis fiscaux et dans les poches des milliardaires!

– En prenant les secteurs clés en main, la production inutile (par exemple les dépenses de défense) et le gaspillage peuvent faire place à une économie planifiée.

– Ce sont les travailleurs qui font tout fonctionner, ils doivent pouvoir décider démocratiquement de ce qui est produit et comment !

– Pour une société socialiste où la cupidité des ultra-riches est remplacée comme axe central de la société par une coopération et une solidarité internationales visant à satisfaire les besoins et les revendications de la majorité de la population.

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