Le capitalisme est un système malade, il nous faut une autre société. Le principe du just-in-time ou flux tendu devenue la norme sous le capitalisme afin d’économiser sur les frais de stockage a fragilisé la chaîne d’approvisionnement de matériel sanitaire et de protection. Avec les intérêts commerciaux et économiques, la santé est reléguée au dernier plan. Nous ne pouvons pas laisser cette avidité organiser l’économie !
- Ceci est une partie du programme plus global du PSL face à la crise du coronavirus auquel vous pouvez accéder en cliquant ici.
Afin de permettre un contrôle et une gestion démocratiques de la production et de la distribution, nous devons assurer que les leviers économiques, les secteurs clés de l’économie, deviennent propriétés publiques, sous contrôle et gestion des travailleurs et de la collectivité. Les travailleurs qui produisent les richesses pourraient ainsi démocratiquement décider de la manière dont leurs connaissances pourraient être utilisées.
Les possibles nationalisations évoquées en France ou en Italie sont des interventions de l’Etat visant à socialiser les pertes – en indemnisant totalement ou partiellement les patrons et à ensuite faire payer l’assainissement de l’activité par les travailleurs et la collectivité – pour ensuite les privatiser à nouveau. Il n’en a pas été autrement avec le sauvetage des banques après la crise de 2008.
Nous avons besoin d’un autre type de nationalisation : des nationalisations qui protègent les travailleurs et leurs familles des conséquences de la recherche de profit, sans rachat ni indemnité sauf sur base de besoins prouvés.
Grâce à cela, il serait possible d’élaborer une planification rationnelle de l’économie, reposant sur l’examen minutieux des ressources disponibles et de toutes les possibilités techniques actuelles, afin d’adapter l’économie aux besoins et exigences de la population dans le respect de la planète. Une telle approche permettrait d’éviter le gaspillage, les productions inutiles et l’obsolescence programmée tout en permettant une transition verte harmonieuse. Cela poserait les bases d’une autre société, une société socialiste démocratique, qui rendrait possible une véritable coopération internationale.
Toutes les grandes institutions que sont l’Organisation mondiale du commerce, le Fonds monétaire international ou encore l’ONU n’ont cessé de démontrer au fil des ans qu’il s’agissait de constructions capitalistes dont le seul et unique but est de préserver la dictature des marchés. Il n’en va pas autrement de l’Union européenne, un projet capitaliste déjà vacillant et qui n’a offert aucun début de solution face à la propagation du virus ou pour l’assistance aux pays les plus touchés.
Les populations des pays capitalistes développés et des pays du monde néocolonial sont laissées à leur sort, dans des conditions encore plus dramatiques dans ces derniers, car même le confinement s’y révèle impossible.
Mais le propre des grandes crises est que les opinions y connaissent des évolutions fulgurantes. Alors que nous n’en sommes encore qu’au début, cette pandémie nous enseigne déjà quelle est l’extrême fragilité du capitalisme, quelle est l’importance du secteur public et quelle est l’importance d’une approche internationale. N’oublions pas non plus que nous venons de clôturer une année 2019 marquée par des soulèvements de masse aux quatre coins du monde. La colère sociale à la base de ces révoltes n’a pas disparu, elle sera même alimentée par la gestion meurtrière ce cette crise par les divers gouvernements capitalistes.
La colère ne suffit toutefois pas à elle seule. Pour aboutir au changement dont nous avons absolument besoin, celle-ci doit être organisée et canalisée autour d’un programme et d’une stratégie orientée vers la prise du pouvoir par la classe des travailleurs, la seule force sociale capable de paralyser toute l’économie grâce à l’arme de la grève et qui est également en mesure de relancer celle-ci sur une autre base. Il serait ainsi possible de se débarrasser une bonne fois pour toute des parasites capitalistes qui se nourrissent de notre exploitation.
Cela exige bien entendu de mener le combat de façon internationale. C’est pourquoi le PSL/LSP est affilié à Alternative Socialiste Internationale, un parti mondial organisé dans une trentaine de pays qui s’engage sur tous les continents dans la lutte pour reléguer dans les poubelles de l’histoire ce système capitaliste où l’élite compte son argent pendant que nous comptons nos morts. Si vous êtes d’accord avec ce document, nous vous invitons à nous rejoindre et à participer à ce combat titanesque qui est la seule issue hors de cette crise systémique.