Lutter pour l’émancipation des femmes, y compris en période de confinement


En Chine et en Italie, une augmentation de la violence domestique a été constatée avec le confinement. En Belgique ou en France, des campagnes de sensibilisation ont été lancées pour populariser le numéro d’appel d’urgence, tant pour les violences conjugales que vis-à-vis des enfants. Mais faire appel à ce service est encore plus difficile qu’habituellement en raison du confinement. Les victimes de violences domestiques sont isolées de la société mais pas de leur agresseur !

Il devient, de plus, non pas difficile, mais carrément impossible de partir, car les refuges trop peu nombreux ne peuvent pas accueillir plus de monde au vu des règles de distanciations sociales. Dans l’immédiat, il faut permettre l’ouverture de suffisamment places de refuges supplémentaires pour femmes et leurs enfants ou personnes LGBTQI+ grâce à la réquisition de chambres d’hôtels ou de centres de loisir avec indemnisation sur base de besoins prouvés, en prévoyant des espaces séparés pour de potentiels malades mis en quarantaine. Une fois la période de confinement passée, il faut un plan massif de construction de logements sociaux et de véritables refuges, y compris par la saisie de bâtiments inoccupés à des fins spéculatives.

Le confinement représente également un défi pour les familles monoparentales, soit près d’un quart des familles en Belgique, parmi lesquelles 80% de cheffes de ménages féminins. C’est d’autant plus vrai lorsqu’elles vivent en-dessous du seuil de pauvreté à l’instar de la moitié d’entre-elles. Celles-ci se retrouvent souvent enfermées dans un petit logement à devoir jongler entre les enfants et télétravail. Il est nécessaire de soutenir ces familles contre les violences domestiques, mais également contre les risques psychologiques accrus par l’isolement (« burnout parental »). Mais cela nécessite des moyens financiers.

Nous exigeons :

L’obligation de l’égalité salariale, même en temps de crise !
La suppression du statut de cohabitant, l’individualisation des droits sociaux et l’augmentation des allocations familiales afin qu’elles recouvrent réellement le coût de l’éducation d’un enfant.
L’ouverture de suffisamment places de refuges supplémentaires pour femmes ou personnes LGBTQI+ par la réquisition de chambres d’hôtels ou de centres de loisir, avec indemnisation sur base de besoins prouvés, en prévoyant des espaces séparés pour de potentiels malades mis en quarantaine, dans la perspective d’un plan massif de construction de logements sociaux et de véritables refuges, y compris par la saisie de bâtiments inoccupés à des fins spéculatives, une fois la période de confinement passée.
Des propositions d’activités pédagogiques pour les enfants accessibles à toutes les familles, pas uniquement celles disposant d’une connexion internet haut débit (par plage horaire spéciale à la télévision publique, etc).

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