‘‘Le PS nous a trahi, humilié et abandonné’’

C’est ce que dénonçaient les tracts des militants de la CGSP du Hainaut occidental venus manifester ce dimanche à Tournai, alors que le ministre-président de la Région Wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, présentait ses vœux de nouvel an. ‘‘Le PS a sacrifié les travailleurs sur l’autel de l’accord gouvernemental’’ proclamait encore, avec raison, le tract de la CGSP. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois…

Nous avons déjà à de nombreuses reprises abordé sur ce site, dans notre mensuel et dans nos tracts la nécessité de rompre les liens qui unissent les structures syndicales aux partis traditionnels, PS en tête (lire, entre autres, Rompre les liens entre les directions syndicales et les partis de l’austérité MAINTENANT !). Ce constat, nhous ne sommes pas les seuls à le constater, et cette situation est critiquée de plus en plus fortement.

Après les déclarations de Nico Cué, le président des métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB (notamment dans son article ‘‘‘‘Un ‘‘socialiste’’ au ‘‘16’’, le socialisme au tapis.’’), après l’action des militants de la CNE (syndicat des employés de la CSC) devant le siège du PS Boulevard de l’Empereur à Bruxelles ce 22 décembre, après encore la manifestation des militants de la FGTB de Verviers devant le siège local du PS ce même jour de grève générale des services publics, voilà une autre action destinée à dire : ‘‘Ils ne nous représentent plus.’’

Des années durant, le PS a tenté de se cacher derrière ‘‘l’Etat CVP’’, puis ‘‘les partis flamands’’. C’est, maintenant que Di Rupo est premier ministre, particulièrement plus difficile de faire reporter la responsabilité de la politique de casse sociale sur les autres. Nous voyons où nous ont conduit toutes les belles déclarations concernant le rôle de ‘‘moindre mal’’ joué par le PS : le gouvernement Di Rupo 1er sera rentré dans l’histoire comme le parti le gouvernement le plus rapidement confronté à une grève générale, et avec dans ses valises le plus grand plan d’austérité. La colère gronde parmi la base syndicale, et plus largement parmi la population, face aux hausses des prix, aux attaques contre les pensions, le chômage des jeunes,…

Il est plus que nécessaire de lutter contre ce gouvernement et son avalanche d’assainissements. Le 30 janvier a été avancé comme date pour une grève générale des services publics et du privé, et cette grève doit être sérieusement organisée, avec une bonne campagne de sensibilisation et de mobilisation. Un plan d’action doit être démocratiquement élaboré avec la base syndicale pour repousser toutes les attaques et défendre nos conditions de vies contre l’avidité de la dictature des marchés. Mais il faudra plus.

Comme peut-on encore imaginer que les dirigeants de la FGTB, Anne Demelenne et Rudy Deleeuw, assistent encore aux bureaux de parti du PS et du SP.a ? Continuer à entretenir des liens avec les partis de l’austérité, c’est partir au combat une main liée au dos. Il est grand temps de rompre ouvertement tous les liens qui unissent encore les syndicats et les partis traditionnels, et de se lancer dans la construction d’un nouveau parti des travailleurs. Ce dont nous avons besoin pour renforcer nos luttes, c’est d’un outil politique qui soit le prolongement des revendications de la base syndicale et qui pourrait rassembler tous ceux qui veulent lutter contre la logique d’austérité et la politique néolibérale.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai