Il y a 600.000 chômeurs, mais ceux qui ont un boulot devraient travailler plus longtemps. Il n’y a pas d’argent pour la sécurité sociale, mais il y en a pour de nouvelles baisses de charges pour les patrons. Il n’y a pas d’argent, mais les grandes entreprises font des bénéfices record. Décidément, ce gouvernement ne défend pas nos intérêts!
Pour maintenir le budget en équilibre, il faudra des économies. Pour y arriver, le gouvernement compte faire payer les travailleurs et leurs familles. Dans le débat sur les fins de carrière, le gouvernement a tenté de nous dorer la pilule avec une note au contenu “vague”.
Dans cette note, il est question de relever l’âge de la prépension et de la possibilité de faire dépendre la prépension d’une condition de carrière. Dans une première version antérieure à la note gouvernementale, la prépension n’aurait été accessible qu’après une carrière de 40 ans. Dans ce cas, 84% des femmes et 70% de hommes n’auraient plus accès à la prépension!
La Ministre Van den Bossche a annoncé que l’âge de la prépension devrait passer de 58 ans à 60 ans d’ici 2012. Pour les pensions, on parle de “bonus” pour ceux qui travaillent plus longtemps, mais il est clair que ces “bonus” seront nécessaires pour arriver à une pension décente.
La seule marge de négociation qui reste aux syndicats est de déterminer eux-mêmes où on va économiser. C’est inacceptable! La direction syndicale a réagi avec un appel à contraindre le gouvernement à revoir ses plans sous la pression d’une grève générale de 24 heures le 7 octobre.
C’est un grand pas en avant, mais il en faudra davantage. Cette journée de grève doit être intégrée dans un plan d’action à long terme avec lequel on puisse faire table rase des propositions gouvernementales.
Une action qui reste sans suite ne sert à rien. C’est la principale leçon à tirer des actions contre les propositions patronales pour l’Accord interprofessionnel. Une manifestation avait alores eu lieu, mais son ampleur a effarouché la direction syndicale et il n’y a pas eu de suite.
Il faut éviter cela en élaborant un plan d’action où la base est impliquée active-ment. Il faut des assemblées d’information régionales et des actions. Le 7 octobre, il faut qu’un plan d’action soit soumis aux manifestants, avec des actions régionales et sectorielles qui doivent culminer dans une nouvelle grève générale de longue durée.
C’est de cette façon que la grève peut avoir raison du gouvernement. Tous les partis traditionnels convergent pour faire des économies sur notre dos. Les mouvements de grève auront donc besoin d’un prolongement politique qui rompe avec la logique d’économie néolibérale. Dans plusieurs pays d’Europe, de nouvelles formations de gauche comme le Linkspartei en Allemagne font de bons résultats avec un programme antilibéral
Ce potentiel existe aussi en Belgique. Le MAS veut populariser cette idée et trouver des relais. Aidez-nous, rejoignez-nous!