La campagne de la FGTB « Fight for €14 » s’inspire directement des lutte menées aux Etats-Unis en faveur d’un salaire minimum de 15 dollars de l’heure. Chaque année a lieu une journée mondiale #FF15, soutenue par les organisations syndicales internationales EFFAT et UITA. Cette journée a pris place ce 12 novembre et plusieurs centaines de militants se sont donc rassemblés à Bruxelles ce mardi matin pour défendre l’augmentation du salaire minimum.
Ce combat difficile qui a débuté dans la restauration rapide s’est mené à l’aide de campagnes de terrain dans de nombreuses villes et régions. En 2015, Seattle fut la première grande ville à instaurer ce salaire minimum, une victoire dans laquelle Socialist Alternative, son élue au conseil de ville Kshama Sawant (qui vient tout juste d’être réélue), et leur campagne « 15NOW » ont joué un rôle crucial. Cette mesure s’est traduite par un transfert de 3 milliards de dollars des riches vers les pauvres sans entraîner de pertes d’emplois : au cours de la première année suivant l’introduction de la mesure, il y a eu une augmentation du nombre d’emplois de 2,5 % et le salaire moyen dans la ville a augmenté de 3,5 %. Ces chiffres étaient supérieurs à la moyenne nationale.
En Belgique, le salaire minimum scandaleusement bas : 9,65€ brut / heure. Avoir un emploi ne garantit pas de vivre dignement : 230,000 salariés – soit 5% de la population active – sont considérés comme pauvre et 15% des employés gagnent moins de 2.300€ brut/mois (environ 1,400€ net). Ces chiffres alarmants et les nombreuses attaques des gouvernements sur nos conditions de vie et de travail aggravent le phénomène. Ces mesures touchent, de plus, davantage les femmes. Cette campagne de la FGTB est donc une excellente chose mais, pour obtenir des victoires en entreprises ou par secteur, il va falloir construire un rapport de forces sur le terrain !
C’est ce que le PSL a défendu dans son tract (en savoir plus) et son intervention, à l’aide de deux exemples actuels. Le personnel des services publics locaux bruxellois se bat ainsi pour l’abolition du barème le plus bas et pour une augmentation de 10% de tous les autres à l’aide d’assemblées du personnel, d’arrêts de travail et maintenant de grèves plus longues. Une campagne est également en cours à l’Université de Gand où seule une petite partie du personnel gagne moins de 14 €/h, mais des milliers de signatures ont été recueillies auprès de l’ensemble du personnel et des étudiants. Si la direction ne change pas son fusil d’épaule, le personnel entrera ici aussi en action.
Le Parti Socialiste de Lutte soutient pleinement la campagne de la FGTB « Fight for €14 » en y participant et en formulant des propositions constructives. Si vous voulez en savoir plus ou nous soutenir, contactez-nous et re-joignez-nous !