Les tempêtes de protestations qui font rage partout dans le monde ont atteint la Russie

La falsification éhontée des élections s’est avérée être un point tournant pour l’hégémonie du parti de Poutine, “Russie unie”. Les opposants loyaux au Kremlin, tels que le KPRF (le Parti “communiste”) et les pseudo-“sociaux-démocrates” de “Juste Russie” avaient déjà presque terminé leur désormais traditionnelle séance de pleurnicherie post-électorale et leurs déclarations d’usage concernant le viol de la démocratie lorsque, “tout à coup”, des milliers de gens sont sortis dans les rues pour se rendre au meeting organisé par “Solidarité” aux Clairs Étangs, et de même le lendemain sur la place du Triomphe. La prochaine étape est un meeting qui se tient aujourd’hui sur la place du Marais à Moscou.

Tract de Komitiet za rabotchi internatsional (CIO-Moscou)

Les dirigeants libéraux considèrent comme autant de nouveaux partisans les gens qui sortent aujourd’hui dans les rues. Cependant, dans les entreprises, dans les cuisines et sur les réseaux sociaux, parmi tous ceux qui sont sortis ou se préparent à sortir sur la place, pas la moindre discussion ne concerne les Nemtsov, Kasianov, Navalnyï et autres. L’un d’entre eux fait des avances aux nationalistes, les autres cherchent un soutien à l’étranger, mais aujourd’hui dans notre pays, ce que nous voyons de nos propres yeux, c’est que les gens sortent non pas pour se ranger derrière ces leaders “oranges”, mais tout simplement parce que “Ça suffit !”.

Si nous sortons sur cette place, c’est pour dire que le “Ça suffit!” ne cède pas la place à l’amertume de la défaite, ni à l’arrivée au pouvoir du regroupement “orange” russe. Nous sortons et invitons tout le monde à sortir pour une démocratie réelle. Pas celle qui rendra aux businessmen la propriété qu’ils ont perdue au cours des règlements de comptes avec le clan de Poutine, mais celle qui rendra sa voix à la majorité – aux travailleurs, aux étudiants, aux simples gens.

Le régime actuellement en vigueur s’effondrera tôt ou tard, mais s’il s’effondre en cédant la place à un autre régime bourgeois, alors l’Histoire ne fera que tourner en rond, et à la tête du pays se lèvera un autre clan de businessmen, avec ses propres intérêts, opposés à ceux de la majorité, comme cela déjà s’est passé en Ukraine, en Géorgie, en Kirghizie et dans tous les autres pays qui ont subi toutes ces révolutions “de couleur”.

Sur la place aujourd’hui doit retentir la voix indépendante de la majorité, la voix de ceux à qui ce qu’il faut, ce sont des hôpitaux, des d’écoles, des emplois ; ceux à qui, aujourd’hui comme jamais auparavant, il faut leur propre force politique en guise de contrepoids aux partis des bureaucrates et des oligarques. Ils ont sept partis, il nous en faut un à nous !

Rejoignez-nous, soutenez nos revendications :

  • Aucune confiance dans les résultats des élections, démission du gouvernement !
  •  Liberté pour les opposants politiques. Halte à la violence policière, pour une véritable liberté de réunion, de meeting, de manifestation, de grève sans besoin de notification ni d’accord des autorités !
  • Fin de toutes les restrictions à la création d’organisations politiques, sociales et syndicales et à leur participation aux élections ! Pour la liberté pour toutes les organisations, exceptés celles qui attisent la discorde nationale ou ethnique !
  • Démission de la Commission électorale centrale et de toutes les commissions électorales – pour de nouvelles élections immédiates, transparentes, organisées sous le contrôle de comités de travailleurs et de résidents locaux !
  • Annulation du financement des partis politiques à partir du budget d’État. Les partis doivent être financés par leurs propres partisans !
  • Électivité à tous les niveaux de pouvoir !
  • Liberté de presse ! Non au contrôle des bureaucrates et des patrons !
  • Accès aux médias pour toutes les organisations sociales et pour toutes les forces proportionnellement à leur poids dans la société !
  • Convocation d’une assemblée constituante de toutes les couches des travailleurs, dans laquelle la classe ouvrière et ses alliés – l’écrasante majorité de la population – pourront décider quelles structures étatiques semblent les meilleures pour la défense de leurs intérêts !
  • Pour la création d’un parti de masse des simples travailleurs et étudiants afin de mener la lutte pour une société socialiste et démocratique, dans laquelle l’industrie collectivisée permettra de donner accès à un enseignement et à des soins de santé gratuits et de qualité, mettra un terme à la crise économique et relèvera le niveau de vie de la majorité !
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