Bain de sang social dans le secteur des carrières : les travailleurs paient pour la crise capitaliste !

Au milieu du mois de septembre, l’entreprise Lhoist a annoncé un plan de licenciement collectif. 117 emplois sont menacés et les différents sites industriels sur lesquels l’entreprise est implantée vont devoir se concentrer sur leur « coeur de métier ». Une fois de plus ce sont les travailleurs qui paient pour l’incapacité du système capitaliste à résoudre ces contradictions.

Par Alain (Namur)

Un choc pour les travailleurs et leurs famille

La direction du groupe a annoncé en septembre un plan de licenciement. Sur les 740 emplois que compte le groupe en Belgique, ce sont 117 personnes qui risquent de perdre leur emploi. Les 3 sites : Jemelle (14 personnes dans le secteur de la pierre calcaire), Hermalles-sous-Huy (64 personnes dans le secteur de la transformation) et de Marches-les-Dames (39 personnes dans le secteur de la dolomie) seront touchés. Le groupe invoque le ralentissement de son activité. Il invoque le fait que sur ces 10 dernières années les marchés dont dépendent le secteur carrier ont diminué de 35%.

Les travailleurs paient les contradictions du système et l’avidité des actionnaires

Dans son communiqué, l’entreprise invoque aussi une baisse de compétitivité et des coûts de production élevés. Elle annonce aussi un investissement de 90 millions sur 5 ans. Le coût du travail est pointé du doigt, mais le parasitisme des actionnaire est passé sous silence : 165 millions d’euros ont été distribués en dividendes à la famille Lhoist-Berghmans, qui est la 10e famille la plus riche de Belgique. Il semble que face à la crise, ce sont seulement les travailleurs et les travailleuses qui doivent faire des efforts.

Depuis 10 ans, nous subissons les impacts de la grande récession : pertes d’emplois, plans d’austérité, coupes dans la fonction publique,… L’économie n’est pas sortie de la crise et est entrée dans une phase de ralentissement au niveau mondial. La sidérurgie, le verre et la construction ont été touchés de plein fouet par la crise, en Belgique et à l’international. Ce sont les débouchés traditionnels du secteur des carrières. La réduction de l’emploi et donc du niveau de vie de la majorité sociale n’est pas une solution. En fait, c’est même la base pour accroître la contradiction principale du système capitaliste. L’exploitation de la force de travail de la majorité par une minorité sociale limite la possibilité de vendre l’ensemble des marchandises qui sont produites.

Lutter pour défendre l’emploi nécessite de lutter contre les contradictions de ce système

Ce n’est pas aux travailleuses et aux travailleurs de payer pour la crise des capitalistes. Nous pensons que la nationalisation pour sauver l’emploi est une nécessité. Nous devons aussi orienter la production vers les besoins sociaux pour pouvoir produire ce qui est nécessaire tout en tenant compte de l’énorme crise environnementale. Cela ne peut se faire que par la lutte des travailleuses et des travailleurs : ceux qui sont impliqués dans ce secteur mais aussi l’ensemble des travailleurs, afin d’installer un rapport de force favorable dans la société.

Les travailleurs des carrières ont toujours répondu présents lors des luttes sociales de ces dernières années. Organisons-nous pour construire une solidarité interprofessionnelle en défense de ce secteur. Dans un premier temps, des motions de solidarité pourraient être envoyées aux travailleurs par les régionales et sections syndicales, pour témoigner aux carriers qu’ils n sont pas seuls dans la bataille.

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