Du métal, pas de Mittal !

Nationalisation de la sidérurgie sous le contrôle des travailleurs, sans rachat, ni indemnité!

Le 26 octobre dernier, nous étions 10.000 à avoir occupé une matinée le centre-ville de Seraing contre l’annonce de la fermeture de la phase à chaud. Et combien de dizaines de milliers ce mercredi encore dans les rues de la Cité Ardente ? ‘‘Si Mittal décide de nous traiter comme de la merde, qu’il dégage ! Nous, on se battra pour reprendre notre avenir en main. On n’est pas condamnés à se laisser dépouiller par les financiers et les actionnaires’’ a déclaré la délégation FGTB d’ArcelorMittal à Liège. Reste maintenant à concrétiser tout ça !

Tract du PSL. PDF

De l’occupation de places à l’occupation de l’outil

Les syndicats revendiquent la nationalisation de l’outil, et ils ont raison. Nous voulons participer à ce débat et défendre plus particulièrement la nationalisation du secteur sidérurgique entier, sans rachat ni indemnités, sous le contrôle démocratique des travailleurs et de la collectivité. Les métallos connaissent parfaitement leurs entreprises ainsi que les compétences et qualifications qui sont les leurs, ils peuvent aussi tous témoigner de la gestion aberrante et chaotique qui prévaut actuellement sous le règne de la logique de profit.

ArcelorMittal n’est pas un évènement isolé. Partout dans le monde, les travailleurs et les jeunes entrent en résistance contre ce système de profits. Ils ont notamment occupé les grandes places, en les gérant par des assemblées générales. Pourquoi – après l’occupation des places en Tunisie, en Égypte, en Espagne, en Grèce ou aux États-Unis – ne pas commencer à occuper notre entreprise et déplacer ainsi la lutte au cœur même de l’économie et des moyens de production ? Ce serait la meilleure manière d’offrir un espace où discuter, en assemblées générales souveraines, de l’organisation du combat, de l’élection démocratique d’un comité de lutte, de l’organisation d’une solidarité active dans les autres entreprises et dans les quartiers,… Ce serait encore un excellent premier pas pour assurer que les travailleurs restent ensuite au contrôle de leur entreprise, expropriée et nationalisée. Imaginons aussi l’impact proprement gigantesque qu’aurait une telle méthode sur les luttes de tous les pays et dans les discussions sur la manière de renverser le capitalisme et de le remplacer par le socialisme démocratique !

Résistance internationale !

La Fédération européenne des sidérurgistes (la FEM) a appelé tous les travailleurs d’ArcelorMittal et de ses sous-traitants à faire grève ce 7 décembre, partout en Europe. C’est un appel historique, qui montre clairement la voie à suivre.

Partout, les travailleurs et leurs familles font face à des attaques gigantesques, dans leurs entreprises ou sous les coups des gouvernements comme l’illustre ce nouveau plan d’austérité monstrueux (24 milliards d’euros !) en Italie. Pour tous les secteurs, cet appel de la FEM est un exemple à énergiquement utiliser pour défendre l’organisation d’une grève générale européenne de 24 heures.

Un outil politique pour les travailleurs !

Vendredi dernier, 80.000 personnes étaient dans la rue contre l’austérité et les projets du gouvernement. Ce que prépare Di Rupo 1er n’est rien de moins que la plus grande attaque contre les travailleurs de toute l’histoire du pays, et nous savons tous que ce n’est que le début d’une avalanche d’austérité. Que peut-on encore attendre d’un parti comme le PS, dont les fédérations ont approuvé ce week-end à la quasi-unanimité l’accord gouvernemental fédéral et la participation du PS à la tête de l’austérité ? Qu’est ce que ça vaut encore un parti ‘‘de gauche’’ qui applique une politique de droite ? Plan Global, déduction des intérêts notionnels, Pacte des Générations, ‘‘chasse aux chômeurs’’, sous-financement de l’enseignement,… la droite aurait eu bien plus de mal si le PS s’était trouvé dans la rue à organiser la lutte plutôt qu’à appliquer ces politiques aux Parlements et aux gouvernements !

La ‘‘politique du moindre mal’’ a constitué la meilleure façon d’instaurer des mesures néolibérales par la manière ‘‘douce’’. C’est sur cette base que le SP.a n’attire déjà plus que 13% des voix en Flandre. La gauche officielle y a pratiquement disparu de la scène politique, et le vote anti-establishment s’exprime maintenant avec Bart De Wever. A-t-on vraiment envie que cette situation s’étende à tout le pays ?

Il faut rompre tous les liens qui unissent les syndicats aux divers partis traditionnels MAINTENANT ! Combien de trahisons encore avant qu’une partie conséquente des militants syndicaux refuse enfin de continuer à se battre une main liée au dos ? Les métallos ont la capacité de se mettre à l’avant de cette lutte, ils l’ont déjà démontré à de nombreuses reprises. Ils peuvent entraîner la toute la société derrière eux, avec un bon plan d’action qui assure une ‘‘année chaude’’ (comme avec la proposition de Nico Cué d’un plan de grèves générales de 24 heures en janvier, de 48 heures en avril et de 72 heures en juin) mais aussi avec un appel à construire un nouveau parti large, POUR et PAR les travailleurs.

En Flandre, c’est dans cet esprit que le PSL participe à la construction de Rood !, une nouvelle initiative politique autour d’Erik De Bruyn, l’ancien candidat à la présidence du SP.a, qui vient de quitter ce parti tourné depuis des années vers le libéralisme et la casse des acquis des travailleurs.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai