Défendons les réfugiés et le droit d’asile!
Depuis des années, les gouvernements successifs affirment que la Belgique “ne peut pas accueillir toute la misère du monde”. Cela leur sert de prétexte pour restreindre le droit d’asile, pour expulser les candidats réfugiés à tour de bras et pour ne pas mener une régularisation générale des sans-papiers.
C’est une hypocrisie révoltante. En réalité, l’Europe n’accueille que 5% des candidats réfugiés du monde. Et seuls 5 à 10% de ces 5% réussissent à obtenir un statut de réfugié. Pour les autres, c’est le refoulement à la frontière, l’expulsion ou la plongée dans la clandestinité des sans-papiers.
Nos gouvernements dénoncent les “trafiquants d’hommes” et les filières qui font entrer clandestinement des immigrés chez nous.
Mais, en soutenant dans le Tiers-Monde et à l’Est, des régimes dictatoriaux et des multinationales qui exploitent les populations, nos gouvernements portent une énorme responsabilité dans les guerres et la misère qui forcent les gens à fuir par millions.
Et en refusant de lutter sérieusement contre les patrons qui, chez nous, exploitent les sans-papiers en les sous-payant, ils créent ici une nouvelle misère.
C’est pourquoi nous disons :
* Suppression de tous les centres fermés pour étrangers.
* Arrêt des expulsions.
* Régularisation immédiate de tous les sans-papiers.
* C’est aux multinationales et aux gouvernements qu’il faut s’en prendre, pas à leurs victimes.
Pour faire reculer le sous-développement et la misère, les Etats occidentaux ne parlent que d’augmenter l’aide au développement. Mais le premier problème des pays du Tiers-Monde, c’est qu’ils sont étranglés par le paiement d’intérêts colossaux sur leur dette auprès des banques occidentales.
Pour lutter contre la misère et aider ces populations, il faut imposer l’annulation de la dette du Tiers-Monde. Chez nous aussi, l’argent existe pour une autre politique. Un seul exemple : chaque année, la fraude fiscale – un sport massivement pratiqué par les grandes sociétés – est estimée à plus de 15 milliards d’EUR. Avec cet argent, il serait possible sans aucun problème d’accueillir décemment les réfugiés et de relever le niveau des allocations et des salaires des Belges. Mais pour cela, il faut s’en prendre aux intérêts des patrons, des banques et des multinationales.