Nous sommes organisés internationalement au sein du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO), qui dispose de section dans plus de 35 pays. Lors des prochaines mobilisations pour le climat, nous interviendrons mondialement autour d’un programme commun dont voici les principales revendications :
1. Pas de temps à perdre : il faut un virage radical et la fin de la combustion de combustibles fossiles pour la production d’énergie et de plastique au cours des prochaines années. Nous avons besoin d’aliments qui ne ruinent ni la planète ni notre santé. Cela exige des changements urgents et qualitatifs dans la production énergétique, industrielle, alimentaire et agricole, dans les transports et dans le logement.
2. Les besoins des gens, pas les profits : Les solutions individuelles sont insuffisantes face à un problème global. La majorité des habitants de la planète n’ont tout simplement pas le choix. Même si nous nous comportions tous de manière extrêmement écologique, cela ne suffirait en aucun cas à résoudre le problème. Nous avons besoin d’un plan d’investissements publics massifs dans les énergies renouvelables ; dans des transports en commun publics de haute qualité, efficaces et gratuits ; dans des bâtiments et des logements écologiques pour tous ; dans le recyclage et la réparation de l’infrastructure. Tout cela est plus qu’abordable – pour autant que la richesse que nous produisons ne soit pas accaparée par une petite élite.
3. Stoppons les 100 principaux pollueurs : Au cours des trois dernières décennies, plus de 70% des émissions industrielles de gaz à effet de serre ont été produites par 100 entreprises. Mais les grandes entreprises ignorent les recommandations ou la législation et les partis et politiciens établis sont leurs marionnettes. Nous ne pouvons contrôler que ce que nous possédons. Par conséquent, la première étape consiste à faire passer les grandes industries énergétiques ainsi que les grandes banques et les grandes entreprises de la construction, du transport et de l’agro-industrie des mains des capitalistes à celles du secteur public.
4. Une société à notre service : Avec ces ressources, il est possible de libérer la science des limites du capitalisme et de la recherche de profits. Au lieu d’investir des milliards de dollars dans des subventions aux sociétés pétrolières, nous pourrions développer des technologies et des matériaux écologiques. Nous défendons le droit de chacun à un bon emploi et à une vie exempte de pauvreté, d’oppression, de dévastation et de destruction. Les grandes entreprises et leur puissance colossale doivent être contrôlés et gérés démocratiquement par la classe des travailleurs et la société dans son ensemble. Cela garantira qu’aucun emploi ne serait perdu, mais converti en emplois socialement utiles et sans perte de salaire.
5. La planification, pas le chaos : Les programmes de « Green New Deal » ou de « Green Industrial Revolution » vont dans la bonne direction. Mais nous devons aller plus loin, au-delà des limites du système capitaliste. Au lieu de l’anarchie capitaliste de la production pour le profit, nous devons planifier comment utiliser durablement les ressources de la planète afin de répondre aux besoins de la majorité.
6. Faisons grève ensemble : Ce sont les gens ordinaires qui souffrent le plus du changement climatique. Et c’est la classe des travailleurs qui a le pouvoir de changer l’histoire. Nous devons poursuivre les grèves des jeunes pour le climat et les élargir en tendant la main aux travailleurs et aux syndicats afin de nous unir dans une grève puissante : le blocage de l’économie capitaliste. Cela montre aussi notre potentiel pour prendre le pouvoir économique entre nos mains.
7. Changeons le monde : Les êtres humains font partie de l’éco-système – le capitalisme n’en fait pas partie. Combattons le capitalisme pour le remplacer par une société reposant sur les besoins des gens et non sur les profits – une société socialiste démocratique ! Faites une réelle différence en rejoignant une alternative combative, internationaliste et socialiste !