Les 99% ont déjà suffisamment payé !
Les travailleurs, retraités, chômeurs,… ont déjà dû se serrer la ceinture bien fort, et durant des années, sous le prétexte du soutien à la croissance économique. Aujourd’hui, c’est au nom de la crise économique que nous devrions supporter les assainissements. Les attachés-caisses de Di Rupo & Co ne manquent pas de projets pour ça. Tous ceux-là ne sont peut-être pas toujours d’accord sur le rythme et le niveau auquel appliquer l’austérité, mais la logique même des assainissements n’est remise en cause par aucun d’entre eux.
Les recettes néolibérales imposées par les banquiers et les spéculateurs – les 1% – ont partout été désastreuses. De l’Irlande à la Grèce, cette politique, c’est celle du chômage, de la misère et du manque de perspectives pour la jeunesse. En Espagne, le taux de chômage des jeunes atteint déjà les 48% ! La zone euro comprend 16,2 millions de personnes sans emploi ! Tous ces assainissements rognent le pouvoir d’achat et poussent donc l’économie encore plus loin dans l’abîme.
Les patrons et les spéculateurs trépignent d’impatience pour accélérer le rythme de l’austérité en Belgique. Il s’agit d’au moins 11 milliards d’euros pour 2012 et d’un montant similaire pour 2013, si toutefois l’effondrement économique ne se poursuit pas. Pour les partis du gouvernement en formation et de l’opposition parlementaire, il est hors de question de prendre cet argent aux 1% plus riches. C’est aux 99% les plus pauvres de payer, avec des attaques ciblées contre les chômeurs, les pensionnés, les services publics, les salaires (notamment l’indexation des salaires),…
Pour les ‘marchés’, les mesures d’austérité ne sont jamais suffisantes. Ils ont senti l’odeur de l’argent comme un vampire sentirait celle du sang. Ils en veulent plus, toujours plus, et sont prêts à plonger profondément leurs crocs dans nos veines. La politique d’austérité n’assurera qu’un avenir exsangue pour la majorité de la population. Mais – et c’est l’objectif de cette politique – les ‘marchés’ seront peut-être rassasiés. Au prix de nos conditions de vie.
Les banquiers et les spéculateurs tiennent bien leur laisse en main et, au besoin, ils renvoient à la niche les gouvernements qui leur déplaisent pour en imposer un autre, comme en Italie ou en Grèce. Avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’Union Européenne, ils sont organisés au niveau international. Nous devons faire de même pour utiliser la force et le pouvoir de notre nombre. Stoppons la dictature des marchés et prenons notre avenir en main !
C’est possible, mais pas sans coordonner la résistance. Les syndicats doivent clairement s’opposer aux assainissements de Di Rupo & Co. Nous avons besoin d’une campagne d’information et de mobilisation parmi les travailleurs, les jeunes,… dans les entreprises et dans la rue, dans le cadre d’un plan d’action démocratiquement élaboré. Si la résistance se limite uniquement à des promenades à Bruxelles et ailleurs pour laisser échapper un peu de vapeur, nous n’allons pas gagner la moindre chose. Nous devons frapper les 1% là où ça leur fait le plus mal : au portefeuille. Ce n’est que par l’arrêt de l’économie qu’on peut les combattre.
L’austérité est identique dans toute l’Union Européenne, nous devons unifier et structurer la résistance contre l’austérité. Pourquoi ne pas organiser une grève générale européenne pour protester contre tous les assainissements ?
Pour organiser efficement notre lutte, il nous faut une alternative. Le PSL défend une alternative socialiste démocratique. Le capitalisme a démontré sa faillite. Il est grand temps qu’il soit remplacé par un autre système où les besoins centraux de la majorité de la population sont à la place des profits d’une petite élite.
Nous avons aussi besoin de nos propres représentants politiques. La FGTB et la CSC doivent rompre tous leurs liens avec les partis traditionnels. Leurs ‘alliés’ politiques sont les responsables de l’austérité !
Nous devons construire notre propre instrument politique, avec une formation ouverte et démocratique unissant tous ceux qui s’opposent à la politique néolibérale, une formation dans laquelle les différentes opinions et remarques critiques ne seraient pas considérées comme un problème devant être supprimé, mais comme un enrichissement. C’est pourquoi, en Flandre, le PSL collabore avec Rood, le mouvement d’Erik De Bruyn.
Nous construisons en même temps le PSL, un parti capable de transmettre à la lutte les diverses expériences internationales ainsi que les traditions du mouvement ouvrier dans l’objectif d’une transformation socialiste de la société.
Ne nous regarde pas, rejoins-nous !
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