La Liste Unitaire de Gauche Etudiante se présente à l’ULB
C’est désormais officiel, les étudiants FGTB-ULB, Attac et les Etudiants de Gauche Actifs auront une liste commune de candidats pour les élections universitaires de décembre. Ces élections ont pour but d’élire les étudiants qui siègeront avec les technocrates au conseil d’administration.
Par Clément (EGA-ULB)
D’ou la question légitime, pourquoi s’embarquer dans une élection qui nous placerait du côté de la bureaucratie non-démocratique ? Le but avoué est de faire progresser la conscience politique des étudiants au travers de la campagne, mais aussi et surtout d’apporter une alternative pour ceux-ci, pour qu’ils ne soient pas obligés d’élire un gestionnaire au conseil d’administration mais plutôt un représentant étudiant, intégré & combatif, qui ne se laissera pas corrompre et qui ne bradera pas les intérêts des étudiants au nom de compromis et de négociations malsaines, comme ce fut le cas jusqu’ici.
Un autre objectif est d’amener devant le conseil d’administration de l’ULB des revendications qui touchent directement la condition étudiante, tel que le refus de la discrimination institutionnalisée de l’ULB, de la marchandisation de l’université au profit des grands groupes capitalistes ou de la lutte conte l’austérité comme prétexte au rabotage des aides sociales. Nous refusons de payer pour leur crise ! Et celle-ci influence la qualité de l’enseignement et de la recherche, le prix des études ou le droit a étudier. Cette liste veut se battre pour le refinancement public de l’enseignement, ce qui permettrait une réelle politique sociale, la construction de kots publics salubres et bon marchés, ou le recrutement de nouveaux professeurs. Nous voulons améliorer la qualité de notre enseignement.
Il est impossible de distinguer les revendications étudiantes d’une contestation plus large des principes de la société actuelle, et notamment de la pénurie de moyens disponibles pour satisfaire sur les besoins réels de la population. Comment financer ces revendications ? La réponse est claire pour les candidats de cette Liste Unitaire de Gauche Etudiante : le refinancement de l’enseignement passe par la nationalisation des banques et des profits d’une minorité – les 1% – afin de financer les besoins réels de la population – les 99% – c’est-à-dire l’enseignement, mais aussi les soins de santé, les logements,…
Les Etudiants de Gauche Actifs sont présents sur cette liste parce que ses candidats ne se présentent pas (à l’instar des autres groupes candidats) pour gérer l’université, mais bien pour être la voix et la représentation du mouvement étudiant. Ce n’est pas a nous de payer leur crise, il est intolérable que la recherche soit financée par le capital. Cela nuit à l’intégrité scientifique. De même, il est impensable que les kots ou les admissions soient attribuées suivant des critères de nationalités, d’origine géographique ou sociale. Cette liste de gauche s’opposera résolument à cette logique.
Mais il faut être lucides, ce genre de combat n’est pas une réponse définitive aux problèmes estudiantins, tout simplement car la question posée n’est pas la bonne. Aujourd’hui, on se demande comment bricoler avec le système pour aider au mieux les étudiants, mais la vraie question est : comment et pourquoi l’enseignement en est arrivé jusqu’à cette situation ?
Le capitalisme et la marchandisation de l’enseignement doivent permettre aux grandes entreprises de venir faire leur supermarché à l’université. Il est question de préparer les étudiants au marché du travail, et pas de leurs donner les outils pour qu’ils s’épanouissent. La représentation étudiante ne peut pas, et ne doit pas, séparer la thématique de l’enseignement de celle de la remise en cause du capitalisme. Les Etudiants de Gauche Actif veulent accentuer cette question et apporter des réponses en présentant une alternative : une société socialiste démocratique, où la production et les richesses de la société seraient orientés vers la satisfaction des besoins de la population, et non vers la satisfaction de l’avidité des actionnaires et patrons.