Grève réussie chez Deliveroo en Belgique

Pas de pseudo statut d’indépendant, mais au moins 12 euros de l’heure et des concertations sérieuses !

Samedi 15 juin, les livreurs de Deliveroo se sont mis en grève à Gand pour protester contre la réduction de leur rémunération et réclamer un salaire garanti. Les coursiers essaient sans succès de consulter leur direction depuis des mois. Depuis plus d’un an, les syndicats s’organisent avec les coursiers pour défendre des salaires et des conditions de travail décents.

Depuis l’été dernier, Deliveroo contraint ses employés à être sous un faux statut d’indépendant, avec l’introduction d’une rémunération à la course. La compensation pour les livraisons a diminué de 35% depuis lors. Les temps d’attente dans les restaurants ne sont pas remboursés et peuvent parfois être très long. Conjuguée au refus de Deliveroo d’entamer un dialogue avec son personnel, cette situation a donné lieu à une première action.

L’action a été organisée par le biais de groupes de discussion sur application et en ligne, mais aussi par la distribution de tracts aux endroits desservis par Deliveroo. La grève a remporté le succès : une trentaine de grévistes sur la cinquantaine de coursiers habituellement en route un samedi soir. Certains délégués syndicaux étaient également présents, tout comme des représentants de partis de gauche (PTB et PSL). Certains coursiers d’Uber Eat et de Take Away sont également passés saluer leurs collègues. Le piquet de grève a également mis pression sur certains restaurants afin qu’ils éteignent leur application pour le reste de la soirée.

Les coursiers de Deliveroo exigent un salaire minimum de 12€/h. De plus, une structure de consultation adéquate est nécessaire pour disposer d’une ligne de communication avec la direction à l’avenir et ne pas avoir à systématiquement faire grève avant d’avoir quelqu’un à qui parler. Les syndicats et les coursiers vont à nouveau se réunir et planifier l’organisation de nouvelles actions s’ils ne reçoivent aucune réponse positive.

Il est important que les travailleurs commencent à s’organiser pour défendre leurs droits dans ces nouveaux secteurs. Dans la lutte pour un meilleur salaire minimum, nous ne devons pas oublier les travailleurs victimes de ces faux statuts d’indépendant que les patrons essayent d’utiliser de plus en plus.

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