Ce lundi matin, 300 pompiers de Bruxelles sont sortis en manifestation pour soutenir les délégations syndicales et mettre la pression contre le cabinet de la secrétaire d’Etat Cécile Jodogne avec qui ils négocient. Ils comptaient bien se faire entendre contre une attaque menée par cette dernière qui vise à toucher aux primes de garde et de spécialisation des pompiers de Bruxelles. Mais la colère était aussi très grande contre l’ensemble des directions opérationnelles, administratives et politiques qui laissent littéralement pourrir leur service à la population. Lors d’une assemblée ayant précédé la manifestation, le lien a été fait entre la situation des pompiers et celle d’autres services publics tels que les urgences ou la police, où l’austérité est passée par là.
La manifestation était très combative malgré le manque de slogans, mais avec énormément de pétards. Certains chefs de service en ont fait les frais en entrant dans le bâtiment où se tenait les négociations, preuve supplémentaire du fossé béant qui existe entre les officiers supérieurs et la troupe. Des initiatives ont été prises dans plusieurs casernes, comme à Anderlecht où la circulation a été déviée, des tracts ont été distribués et des banderoles affichées pour sensibiliser la population.
D’autres actions sont prévues par les syndicats lors des prochaines négociations les 19 et 21 juin. Ceux-ci défendent en front commun le mot d’ordre: « Pas un pompier ne doit perdre 1€ ». Si la secrétaire d’Etat ne recule pas sur les pertes de primes, les pompiers de Bruxelles sont bien décidés à faire monter la pression d’un cran. Certains parlent déjà d’empiéter sur le Tour de France…
Photos : Merlin de Halleux