Extrême-droite. Quelles solutions peuvent bien apporter des criminels?

Le Vlaams Belang prétend défendre les intérêts des gens simples en Flandre, mais s’apprête à adopter un programme économique néo-libéral: contre les chômeurs et les travailleurs. Ce parti prétend aussi lutter ardemment contre la criminalité, mais il s’avère que cette politique ne compte qu’à l’extérieur de la formation d’extrême-droite.

Geert Cool

Pyromane hollandais avec carte de membre du VB

Le 15 juin, à Rotterdam aux Pays-Bas, une mosquée a été incendiée. Le pyromane a été rapidement arrêté. Il s’agissait de Ben Van der Kooi, un militant d’extrême-droite qui avait déclaré sur Internet qu’il était membre du VB depuis 4 ans. Le président des jeunes du VB avait déclaré que Van Der Kooi n’avais jamais été membre.

En 2001, Van der Kooi avait participé à une université d’été des Jeunes du Vlaams Belang et en 2004 il avait entre autre participé à une manifestation du NSV (l’organisation des étudiants fascistes, étroitement liés au VB), au Ijzerwake (l’alternative organisée par le VB et cie au Pélerinage de l’Yser officiel, qui commémore les victimes – flamandes – de la première Guerre Mondiale), ou à une manifestation des néonazis marginaux de Groen Rechts (la Droite Verte). Des anciens du VB témoignent que la direction du VB était au courant des points de vue de Van Der Kooi, mais qu’aucune action n’était entreprise contre lui.

Van der Kooi a « justifié » son action terroriste: incendier les mosquées est un bon mode d’action, car alors les assurances n’accorderont plus de contrats avec les maisons de prière. Van Der Kooi et d’autres membres du VB ne visent pas uniquement les mosquées comme objectif potentiel. Il est aussi l’auteur d’un article écrit à l’occasion d’une action organisée par Blokbuster, dans lequel il expliquait qu’il est maintenant grand temps de s’en prendre à la gauche: «la racaille de gauche sur la croix », formulait-il de façon subtile.

Les membres du VB soutiennent les négationnistes

Le révisionniste notoire Siegfried Verbeke a été arrêté le 4 août aux Pays-Bas alors qu’il était sur le point de prendre l’avion. Avec son épouse, qui en est originaire, il était en route vers les Philipines.

Il est possible que Verbeke soit livré à l’Allemagne, où il risque une peine de prison de plusieurs années. Auparavant, Verbeke avait gagné l’attention des médias avec ses problèmes judiciaires suite à son négationnisme et à sa minimalisation des crimes nazis.

De plus, Verbeke pouvait compter sur le soutien financier de Voorpost, une organisation dirigée depuis le VB. Voorpost a assumé à plus d’une occasion le service d’ordre aux activités du parti. Leur chef en titre, Luc Vermeulen, responsable pour le service d’ordre est rémunéré par le VB. Il apparaît d’ailleurs régulièrement aux activités du VB et de ses satellites.

Voorpost est soutenu par différents parlementaires et d’autres figures de la direction du VB, tel que Roeland Raes, ancien vice-président, toujours rédacteur en chef de Voorpost. Mais des parlementaires comme Francis Van den Eynde ou Rob Verreycken (dans le passé encore l’avocat de Verbeke) sont également des invités réguliers des activités de Voorpost. Maintenant il s’avère que Voorpost a soutenu financièrement (avec limites) Siegfried Verbeke, ou au moins les fonds de solidarité de Verbeke. Le verdict contre Verbeke a déjà provoqué un tollé de protestations dans le magazine d’extrême-droite ‘t Pallieterke où Koen Dillen (VB) écrivait que la loi sur le négationnisme doit être abolie.

Quels intérêts?

Ce type de parti, refuge pour, entre autre, pyromanes et négationnistes, n’est en rien réservé à la Flandre. Pour bloquer le développement du VB ou du FN, il nous faut une véritable alternative qui s’occupe de la défense efficace des intérêts de la majorité de la population. Nous voulons construire cette alternative socialiste, aidez-nous à la réaliser!

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Première page de Lutte Socialiste