Les partis traditionnels ont rejoint le patronat pour chanter ensemble que les charges sociales sur le travail pénalisent lourdement la création d’emplois. Traduisez: il faut diminuer les charges patronales. Comment ? Le financement de la Sécurité Sociale est assuré à 75% par les cotisations ponctionnées sur le salaire brut des travailleurs, dont 13.06% sur notre fiche de paye et 21% de cotisations que les patrons versent directement à l’Inami. L’Etat prend lui 11% à sa charge et le financement alternatif couvre 14%. Une diminution des cotisations sans compensation par l’Etat nécessite plus d’assainissements et de financement alternatif ; en augmentant la TVA selon les libéraux et le SP.a.
Par un délégué FGTB dans le secteur des soins de santé
Or, nous payons la même TVA, que l’on gagne 1.000 euros par mois ou 10.000euros par mois. Comme ce sont les travailleurs qui sont la grande majorité des consommateurs, ils assumeront donc le financement. Le PS, avec le plan Demotte, s’oppose à cette solution. Il prône la Cotisation Générale de Solidarité (CGS) et la Cotisation sur la Valeur Ajoutée (CVA) – la fameuse Taxe-Robot qui toucherait surtout les entreprises employant un faible nombre de travailleurs. La CGS ne s’appliquerait ni aux bas salaires ni aux travailleurs âgés, mais bien aux revenus mobiliers et immobiliers. Cela ressemble au retour de l’impôt sur la fortune. Le PS espère ainsi redorer son blason, surtout si le gouvernement tombe prochainement. Entretemps les patrons s’envolent avec une partie de nos salaires bruts. Et le PS de chanter avec les autres: « faire des cadeaux aux patrons, c’est bon pour l’emploi.» Le principe est le même, mais saupoudré de social. Il est vrai que tant les patrons que les travailleurs payeront la CGS, mais contrairement à nous, les patrons disposent d’experts-comptables renommés, d’une armée d’avocats et de toute sorte de postes déductibles. Pour contourner les impôts, ils disposent d’une multitude de moyens.
Comme tous les partis, le PS part du principe libéral que c’est l’entreprise qui donne du boulot au travailleur. Pour obliger les patrons à contribuer au financement de la sécu, les travailleurs ont dû se battre durement. La sécurité sociale assure l’accès pour tous à la santé, à une pension, aux allocations sociales et familiales.
Le PS agit en parti libéral de gauche en répendant des idées bourgeoises dans la classe ouvrière.
Si nous voulons être représentés, nous aurons besoin d’un nouveau parti créé par et pour les travailleurs et placé sous leur contrôle. Unie, la classe ouvrière est invincible.