14 mars – Equal Pay Day. Pour un salaire minimum de 14€ de l’heure (2300€/mois)

La différence de salaire entre hommes et femmes reste une réalité dans la Belgique d’aujourd’hui. Une femme gagne en moyenne 8% de moins qu’un homme par heure de travail. Mais ce chiffre augmente à 21% si on analyse la différence sur base annuelle.

Les femmes sont généralement cantonnées dans les secteurs d’activité les moins bien payés et où les temps partiels sont légion : les soins, le nettoyage, l’horeca, la distribution,… C’est certainement la présence importante du temps partiel parmi les femmes salariées qui expliquent la différence entre ces 2 chiffres. En effet, 43,9% des femmes qui travaillent le font à temps partiel pour 9,6% des hommes. Le salaire des femmes est encore souvent considéré comme un revenu d’appoint pour la famille plutôt que comme un salaire à part entière.

Cette situation les rend souvent financièrement dépendantes de leur partenaire et les laisse sans réelles alternatives en cas de relation violente. Les mesures du gouvernement qui visent à élargir les contrats précaires (flexi-jobs, contrats intérims, titres-services,…) ainsi que les sauts d’index et les attaques sur les pensions ne font que renforcer cette réalité. Le gouvernement avec le patronat ne compte pas s’arrêter là : grâce à la chute du gouvernement, ils ne pourront pas en finir avec la barémisation des salaires sous cette législature (indispensable pour ne pas se retrouver seul face à son patron pour négocier son salaire), mais la mobilisation reste primordiale pour la suite.

Tout comme à Glasgow, si l’écart salarial entre hommes et femmes se maintient, ce n’est pas parce que les hommes gagnent trop, mais parce qu’une minorité accapare une majorité des richesses. Ainsi, les CEO du Bel 20 avaient déjà gagné le 8 janvier ce que l’on obtient, en moyenne, en une année de travail ! Dans une telle société, aucune égalité – y compris de genre – n’est possible.

En Belgique, la campagne Fight for 14 € de la FGTB est cruciale pour lutter contre l’oppression spécifique des femmes, puisque – avec les jeunes et les travailleurs immigrés – c’est elles que l’on retrouvent avec les salaires les plus faibles. Dans ce cadre, le 14 mars – Equal Pay Day – revêt une importance toute particulière. En effet, c’est le jour où les travailleuses auront finalement gagné ce que les hommes obtiennent en un an. Avec la campagne ROSA, nous participerons aux actions qui prendront pour l’Equal Pay Day dans le cadre de la campagne pour un salaire minimum de 14€ de l’heure, soit 2.300€ par mois. Cette lutte ne peut, bien entendu, pas être séparée de celle pour des emplois de qualité, accompagnée d’une réduction collective du temps de travail, pour en finir avec les horaires flexibles à temps partiel, et donc avec les salaires partiels !

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