Pour une république catalane des travailleurs et du peuple !

Le procès des prisonniers politiques accusés d’avoir organisé le référendum du 1er octobre souligne une fois de plus le caractère antidémocratique et réactionnaire de l’État espagnol et la décision du gouvernement du PSOE de ne pas tenir compte des aspirations démocratiques du peuple catalan.

Esquerra Revolucionària, Etat Espagnol

En sautant dans le train du nationalisme réactionnaire espagnol, le PSOE a été le plus ardent défenseur du régime monarchique de 1978.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Le bureau du procureur général et le bureau de l’avocat général nommés par le gouvernement de Pedro Sánchez ont non seulement soutenu les arguments des procureurs du PP [Parti populaire] – considérant l’exercice du droit de décider par référendum démocratique un crime – mais aussi les peines appliquées par la Cour suprême pour les personnes poursuivies – entre 7 et 25 ans de prison, ainsi que les autres peines, dont la radiation du mandat de la Cour.

Ces décisions ont scandalisé les avocats et les organisations de défense des droits de l’homme dans le monde entier. Le PP et le Cs (Cuidadanos) ont donné le feu vert mais le gouvernement de Pedro Sánchez restera dans l’histoire comme le gouvernement qui a permis l’exécution de ce jugement politique, semblable à ceux organisés par la dictature franquiste.

Nous sommes confrontés à une véritable farce judiciaire. Le verdict est déjà décidé et le seul objectif est d’envoyer un message aux millions de personnes qui ont voté pour la république le 1er octobre.

Cela s’adresse aussi à tous ceux qui, à l’intérieur et à l’extérieur de la Catalogne, luttent contre le régime de 78. Une attaque d’une telle ampleur ne peut être résolue que par une mobilisation massive dans les rues comme celle qui a paralysé la Catalogne les 1er et 3 octobre 2017.

La meilleure façon d’assurer que la grève générale convoquée pour le jour du début du procès (ainsi que la mobilisation de masse pour la liberté des prisonniers politiques et la reconnaissance de la république) atteigne ses objectifs est de lier ces revendications à la lutte contre les coupes budgétaires, les évictions, la pauvreté énergétique, contre le machisme, la justice patriarcale, la discrimination raciale, la lutte pour des conditions décentes, la défense des salaires plus favorables et un système de qualité dans le domaine de la santé et de l’enseignement.

Cela élargirait la bataille pour inclure non seulement ceux qui luttent pour les droits démocratiques nationaux et la république, mais aussi les jeunes et les travailleurs qui rejettent Vox, PP et Cs, et qui ne font pas confiance au gouvernement du PSOE, mais qui restent suspicieux du processus en raison des politiques de coupes, privatisations et attaques contre leurs droits, mises en œuvre depuis des années par la droite catalane du CiU, maintenant connu comme PDeCAT, et même par les dirigeants sociaux-démocrates du ERC au gouvernement.
Pour un front uni de la gauche en faveur de la lutte.

Luttons pour la république avec un programme socialiste !

Le gouvernement dirigé par Torra, le PDeCAT et de nombreux dirigeants d’Esquerra, réclament la liberté des prisonniers politiques dans leurs discours et appellent à l’unité afin de faire avancer la république sous une forme abstraite.

Dans la pratique, cependant, ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher la croissance du mouvement de masse dans les rues.

Leur objectif est de parvenir à un accord avec Pedro Sánchez et les dirigeants du PSOE et bien qu’ils aient clairement indiqué qu’ils considéraient le droit à l’autodétermination comme non négociable, ils autorisent la poursuite de la répression engagée par le PP.
Une grève générale réussie pour la liberté des prisonniers et la reconnaissance de la république, liée à un plan de lutte soutenu pour atteindre ces objectifs, aurait un impact énorme sur le contexte social actuel.

Un contexte marqué par la grève générale féministe imminente et les manifestations du 8 mars, qui seront de nouveau massives, et par le fait que de plus en plus de travailleurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Catalogne, tirent la conclusion que face aux promesses vides du PSOE et à la menace d’un gouvernement de PP-Cs soutenu par Vox, la seule alternative consiste à descendre dans la rue et à unifier les luttes pour tous nos droits et revendications, contre toute oppression : sexe, race, national, classe…

Il est donc essentiel de construire un seul front de gauche : CUP, CDRs, syndicats alternatifs, la base de l’ANC et Òmnium, les sections de Podemos et Catalunya in Comú.µ

Tous doivent être prêts à lutter pour la république aux côtés des organisations féministes et étudiantes…. Un seul front qui peut écarter les éléments de droite du mouvement qui veulent freiner le combat.

Nous devons armer le mouvement avec un programme socialiste. La république catalane pour laquelle nous luttons n’est pas une république où tout reste inchangé, la république pour laquelle nous luttons est une république socialiste des travailleurs et du peuple, qui apporte une véritable libération nationale et sociale et met un terme à tous les maux et formes d’oppression que le capitalisme nous impose dans la société.

Avec Esquerra Revolucionària (gauche révolutionnaire catalane), nous soutenons cette grève et appelons à une mobilisation aussi large que possible, déterminée et étendue.

Les dirigeants de l’ANC et de l’Òmnium, ainsi que ceux des syndicats comme IAC, CGT, COS…. doivent également soutenir cette initiative et y mettre tous les moyens nécessaires pour assurer un appui maximal.

En même temps, les dirigeants du CCOO et de l’UGT de Catalogne doivent être contraints d’arrêter de détourner le regard, ils doivent rompre avec leur politique de pactes et se joindre sans équivoque à l’appel à la grève générale et à la lutte pour la défense des droits démocratiques, notamment la reconnaissance de la république pour laquelle les Catalans ont voté le 1er octobre.

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