Grève au dépôt de Kinkempois à Liège

Aujourd’hui, s’est tenue une assemblée générale des travailleurs, organisée en front commun syndical FGTB-CSC, à la gare de triage de Kinkempois. La réunion s’est penchée sur les modifications de série annuelles de service de conducteurs (c’est-à-dire l’organisation du service des conducteurs, de leurs repos,…), qui se font au mois de décembre. Surprise, certaines ‘‘séries’’ ont disparu ! Qui va donc s’occuper des trains qui étaient prévus dans ces séries ?

Devant les réponses extrêmement vagues reçues par les travailleurs, qui ont découvert cette situation sans la moindre explication, l’assemblée générale a décidé de partir en grève sur le champ, jusqu’au moment où arriveront des réponses. Ce mouvement de grève, s’il démarre à partir d’un cas précis, arrive dans un contexte particulier qui entretient la colère des cheminots.

Nous avons déjà parlé sur ce site de la décision du conseil d’administration du groupe SNCB quant au plan d’économies de la direction de la société de transport SNCB, qui vise à supprimer 170 trains en Belgique, en plus de 23 trains transfrontaliers, et à lancer une étude pour étudier la fermeture d’arrêts. Cela, pour le transport de voyageurs.

Pour le transport de fret (marchandises), c’est le flou total qui règne au niveau de l’organisation du travail des conducteurs depuis le début de l’année, quand Logistics SA a été mise sur pied en tant que filiale destinée à gérer le transport de fret. Cette filiale cherche à trouver des volontaires chez Technics (qui gère le transport de voyageurs et les conducteurs ex-SNCB) pour venir travailler avec d’autres ‘‘conditions de travail’’, plus défavorables. Il s’agit notamment de prester 30 jour de plus sur l’année (avec plus d’heures de travail par semaine,…).

Les problèmes rencontrés par les cheminots s’accumulent, sur tous les sites et dans les différentes filiales. Il est nécessaire d’organiser une lutte commune des travailleurs des différentes filiales, et de chercher le soutien des usagers. Les diverses attaques contre le statut du personnel, pour économiser sur le matériel,… ont des répercussions sur la qualité du service !

Pour le second de ‘‘sauvetage’’ de Dexia, l’argent public a immédiatement été disponible sous forme de garanties pour une ‘‘bad bank’’. Les profits privés doivent être sauvegardés à tout prix, contrairement aux cheminots et aux usagers. Nous sommes pour une société qui opère des choix différents. Organisons une résistance sérieuse ! Nous n’avons pas besoin d’actions qui ne font qu’évacuer un peu de pression, mais d’un plan d’action élaboré à la base et capable d’unifier le mécontentement du personnel et des voyageurs.

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