Ce jeudi 11 octobre, un arrêt de travail de deux heures a eu lieu hier en front commun syndical dans les hôpitaux publics, les communes et les CPAS de Bruxelles afin de réclamer notamment une augmentation des barèmes de 10%, sous le slogan « Tout augmente, sauf nos salaires ». Une nouvelle journée d’action est prévue pour le 8 novembre.
Le 20 septembre dernier, les travailleurs des Communes, CPAS et hôpitaux publics s’étaient déjà réunis, également en front commun syndical, devant le cabinet du Ministre Président de la région bruxelloise Rudi Vervoort pour lui remettre une pétition signée par 10.000 travailleurs de la fonction publique locale réclamant :
- une augmentation de 10 % de tous les barèmes. En Région de Bruxelles-Capitale, de trop nombreux travailleurs n’arrivent plus à joindre les deux bouts vu l’augmentation constante du prix de la vie, des loyers, …
- le passage des niveaux E en niveau D car aujourd’hui ces travailleurs vivent avec des salaires qui sont en-dessous des montants de référence en deçà duquel il n’est pas possible de mener une existence conforme à la dignité humaine;
une politique de statutarisation massive pour préserver nos services publics et protéger les travailleurs de licenciements aléatoires; - la réduction collective du temps de travail avec maintien du salaire et embauche compensatoire pour créer de nouveaux emplois;
- l’allongement barémique des carrières puisqu’il est aujourd’hui demandé aux travailleurs de
continuer jusque 67 ans; - la réintroduction de la programmation sociale aux endroits où cela a été retiré;
pour les contractuels travaillant dans la fonction public un second pilier d’au moins 6 % de la
masse salariale; - l’amélioration générale des conditions de travail via l’engagement de personnel en suffisance et une véritable politique de bien-être.
Des rassemblements et des actions ont eu lieu en divers endroits, notamment à l’hôpital Brugmann. Là bas, plus de 200 travailleurs ont participé à l’action, qui a débuté par une assemblée générale où, après quelques prises de paroles des délégués syndicaux, tous les travailleurs qui le souhaitaient étaient invités à prendre la parole. L’occasion était parfaite pour faire connaître les difficultés des divers services et contrer toutes les tentatives de la direction de diviser et d’isoler les travailleurs. Comme l’a fait remarquer un militant « seuls, nous sommes écraser, mais regroupés et organiser, c’est nous qui pouvons les faire reculer ».
Par la suite, la petite foule s’est rendue à l’entrée de l’hôpital pour y déployer une grande banderole qui reprenait différentes mesures d’austérité et la manière dont elles impactent le quotidien des travailleurs. Un espace avait été laissé blanc pour inviter les participants à noter par eux-mêmes les thèmes qu’ils estiment importants. L’arrêt de travail s’est terminé par une petite manifestation dans l’enceinte de l’hôpital.
Durant ces deux heures, la volonté d’impliquer le plus largement possible les travailleurs dans l’action et la bonne atmosphère étaient véritablement des éléments frappants. Là-bas, cet arrêt de travail a été utilisé au maximum pour préparer la prochaine date de mobilisation, le 8 novembre prochain. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
Quelques photos de l’hôpital Brugmann
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