Journée d’action humide mais militante contre le gouvernement de droite

Banderole portée à Anvers : « On ne peut pas changer un mauvais temps, on peut par contre changer de mauvais gouvernement »

Poursuivons avec une grève générale avant la fin de l’année

Ceux qui pensaient la résistance sociale contre le gouvernement de droite apaisée ont eu tort. Malgré le temps pluvieux, des dizaines de milliers de syndicalistes sont descendus aujourd’hui dans les rues de différentes villes. Les premiers chiffres indiquent qu’il y avait 65.000 manifestants au total : 15.000 à Anvers, 6.000 à Liège, 1.500 à Louvain, 5.000 à Hasselt, 5.000 à Courtrai, 8.000 à Gand, 10.000 à La Louvière, 3.000 à Namur et 10.000 à Bruxelles. La pluie n’était pas la bienvenue, mais elle n’a pas pu éteindre la combativité.

Ces manifestations étaient très importantes pour mettre les revendications sociales à l’ordre du jour juste avant les élections. Les attaques contre les pensions et les fins de carrière, les chômeurs, les services publics, etc. touchent une grande partie de la population. Les partis responsables tentent de détourner l’attention en utilisant invariablement une rhétorique qui divise. Cela a un certain effet, il suffit de regarder les progrès du Vlaams Belang dans les récents sondages de Het Nieuwsblad dans les 13 villes centrales flamandes. Mais, en même temps, une recherche d’une alternative à la politique de casse sociale est en cours, comme l’expriment les progrès du PTB dans les sondages et, dans un certain sens, les scores élevés pour Groen en Flandre.

Cette journée d’action fut un succès. Procédons maintenant à l’évaluation en entreprises et au sein des syndicats pour préparer la prochaine étape. Nombreux étaient ceux qui se demandaient ce qu’il en serait lors des manifestations. En abordant ce point, le tract du PSL a su s’attirer une attention certaine et trouver sa voie chez les manifestants malgré les gouttes de pluies. Ce tract sous-titrait  »La prochaine étape doit être une grève générale avant la fin de l’année ». Il y a urgence : ce gouvernement veut continuer à appliquer son austérité sans fin dans les années à venir. Il est maintenant question d’un déficit budgétaire de 8 milliards d’euros, un déficit qui existe malgré toutes les économies réalisées ces dernières années. Cette politique nous plonge dans un cercle vicieux d’austérité et d’augmentation de la pauvreté. Il est grand temps d’arrêter ça !

Le mouvement doit être construit davantage afin que de disposer d’un rapport de forces qui nous soit favorable pour empêcher que ce gouvernement de droite ne continue ses politiques. C’est au travers de la lutte sociale que cela peut être possible.  »Pas de Michel 2 » proclamait la première page de notre journal. Le temps pluvieux est venu jouer le rabat-joie concernant la vente de notre journal, mais au moins 178 exemplaires ont été vendus.

Dans notre tract, nous disions : « C’était déjà le cas à partir de 2014, avec le saut d’index et le relèvement de l’âge de la pension à 67 ans. Le gouvernement avait suscité une levée de boucliers générale. A cette époque aussi, les syndicats s’étaient mobilisés et l’attention avait été attirée sur le caractère antisocial du gouvernement. A cette époque aussi, le gouvernement était à la peine dans les sondages, mais les dirigeants syndicaux n’ont pas terminé le travail et le gouvernement a réussi à se rétablir. C’est une leçon importante pour aujourd’hui. » L’idée d’une grève générale avant la fin de l’année était largement soutenue parmi les manifestants.

Juste avant les élections, bien sûr, les discussions portaient également sur ce sujet. Le PTB était partout présent avec des délégations, le PS, le SP.a, Groen, Ecolo et Vert Ardent à Liège étaient moins visibles. Dans notre tract, nous concluions : « Nous avons besoin d’un gouvernement qui défende les intérêts des travailleurs avec le même engagement que celui du gouvernement envers les capitalistes. C’est ce que beaucoup de travailleurs attendent de l’appel de la FGTB wallonne en faveur d’une coalition progressiste PS-Ecolo-PTB. Mais au lieu d’une proposition de programme pour une telle coalition et d’une vaste campagne autour de celle-ci, les trois partis ont catégoriquement rejeté l’idée. Di Rupo défend même une coalition PS-Ecolo-Défi. Ce ne serait pas un gouvernement anti-austérité, mais une sorte de Di Rupo II. Nous n’allons quand même pas laisser Di Rupo II préparer un Michel II comme la politique d’austérité de Di Rupo I a posé les bases de Michel I ? ”

Photos de Courtrai, Gand, Hasselt, Liège, Bruxelles, Namur, La Louvière et Anvers :
(la location est visible sous la photo)

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