Pas de Michel 2

Continuons après les 2 et 14 octobre : Il en faudra plus pour stopper ce gouvernement

Le gouvernement Michel s’en est pris à l’âge de nos pensions. Nos salaires ont été gelés. Nos services publics ont été attaqués. La chasse aux chômeurs a été renforcée. Une véritable traque a été lancée contre les malades. La ‘’flexibilisation’’ du travail a été accrue. Celui ou celle qui espérait un peu de répit avec l’arrivée des élections doit maintenant déchanter : Michel et sa bande veulent poursuivre leur hold-up social.

Par Nicolas Croes

Un nouveau catalogue des horreurs

Aujourd’hui, il est question de lier les augmentations salariales à la compétitivité et à la productivité plutôt qu’à l’ancienneté. Les employeurs pourraient ainsi décider à leur guise qui est augmenté, quand, pour quelles raisons et de quel montant ! Cela sonnerait le glas des conventions collectives de travail et l’arbitraire des patrons régnerait alors dans chaque entreprise.

Le gouvernement veut aussi davantage appauvrir les pensionnés avec une liste des métiers pénibles réduite au strict minimum et restreindre encore l’accès aux prépensions. Les pertes mensuelles en cas de pension anticipée varieront entre 56€ et 353€. De plus, le gouvernement réfléchit à l’instauration d’un ‘’bonus pension’’ si le travailleur continue à travailler, ce qui revient littéralement à échanger sa santé pour une pension plus élevée ! Jouer avec la santé des travailleurs, cela semble être le maître-mot du gouvernement au vu de la série de mesures dont l’objectif est de nous maintenir plus longtemps au travail alors que l’espérance de vie en bonne santé n’est que de 64 ans.

Dans les services publics, le gouvernement entend poursuivre leur démantèlement en mettant fin aux nominations statutaires. Les agents des services publics ne pourront plus non plus cumuler leurs congés de maladie d’année en année. De plus, le gouvernement veut réduire l’enveloppe de l’aide sociale pour les allocataires sociaux, restreindre plus rapidement les prestations de chômage après une première période (dégressivité) et imposer un service communautaire non rémunéré aux chômeurs de longue durée. À cela, il faut encore ajouter que Charles Michel a demandé en juin dernier aux partenaires sociaux (patronat et syndicats) de se pencher sur une révision du ‘‘gentlemen’s agreement’’ encadrant le droit de grève.

Organisons sérieusement la riposte

Nous connaissons l’importance d’une préparation minutieuse. Avant l’été, la diffusion à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires du journal des pensions et les assemblées du personnel – là où elles ont été organisées – ont permis d’assurer le succès de la manifestation du 16 mai. Ce cortège massif, c’étaient les funérailles du système des pensions à points, au moins pour cette législature.

Imaginons quelle aurait été la situation aujourd’hui si des concentrations militantes avaient été organisées avant les vacances, par chaque régionale, pour discuter de cette manifestation, faire le point sur les pensions et discuter des prochaines actions à mener ! Cela aurait pu favoriser l’organisation d’assemblées du personnel en front commun syndical sur le terrain. Des concentrations nationales auraient encore pu prendre place pour préparer des journées de grève provinciale à la rentrée. Une occasion a été gâchée, ce n’est hélas pas la première fois, mais cela n’a pas à continuer de la sorte !

Il en a fallu du temps avant que l’on sache comment allait s’organiser la journée d’action décentralisée en front commun syndical de ce 2 octobre. N’en restons pas là. Il faut construire sur l’élan de cette date de mobilisation, comme l’a d’ailleurs demandé la FGTB de Charleroi & Sud-Hainaut qui exige l’organisation d’une grève générale avant la fin de cette année. Avec un plan d’action sérieux, nous pouvons remettre la question sociale au centre du débat politique.

Les élections municipales sont une autre occasion. Pour la première fois depuis longtemps, elles offrent l’opportunité de disposer d’un grand nombre d’élus de gauche. Au Parlement, les deux députés du PTB ont fait plus largement résonner nos préoccupations. La résistance sociale dans la rue s’en est trouvée renforcée. Un effet similaire est possible dans les villes et communes. Nous avons proposé au PTB de renforcer ses listes, ce qu’il a malheureusement refusé. Nous déposons des candidats à Saint-Gilles (Gauches Communes) et Keerbergen (Consequent Links). Ailleurs, nous appelons à voter pour le PTB et à rejoindre le PSL.

Des élus de gauche font avancer le débat politique. C’est une étape importante dans la construction d’un rapport de force sur lequel nous appuyer afin d’élaborer un plan d’action crescendo contre la casse sociale et en faveur d’un programme qui non seulement dénonce l’austérité, mais qui porte aussi l’espoir d’un changement fondamental de société. C’est avec ce programme socialiste que le PSL veut renforcer le mouvement social. Participez et rejoignez-nous !

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