Néolibéral, autoritaire et raciste : Ne laissons aucune seconde chance à ce gouvernement !

Manifestation contre le gouvernement, décembre 2017. Photo : socialisme.be

Le choc en a frappé beaucoup. Oui, en Belgique, il existe une apprentie-milice d’extrême droite, Schild & Vrienden. Ce condensé de haine, de racisme et de sexisme reflète une dangereuse atmosphère distillée dans la société. Charles Michel, Theo Franken et leurs amis ont beau tenté de s’en laver les mains, leur politique est directement responsable tant de celle-ci que de la confiance qui se développe dans de pareils groupuscules nauséabonds.

Ils ont semé le désespoir social

Le malaise est partout perceptible. A l’exception des hautes sphères de la société, l’avenir s’assombrit sans cesse. Qui oserait encore dire aujourd’hui à son enfant qu’il aura un bel avenir avec un bon diplôme ? Même ça, ça ne veut plus rien dire. Où peut-on encore regarder sans voir des difficultés sociales criantes ? Dans le logement ? Les soins de santé ? Où ? Et au-dessus de ce sombre constat plane systématiquement la menace de Michel et sa bande, qui s’en prennent à la hache à nos conditions de vie. L’abattement est compréhensible.

Avec la précarité grandissante de la vie et la destruction des services publics, les gens sont mis en compétition pour des ressources de plus en plus limitées. L’empathie et la solidarité sont sous pression au profit de la méfiance. Le voisin devient un rival potentiel. Le gouvernement s’en réjouit. Il a besoin de la suspicion et de l’hostilité détourner l’attention de ses politiques et affaiblir la résistance. Il lui est vital de nourrir les tensions au sein de la population. De là découlent ses calculs cyniques visant à la déshumanisation de la question migratoire. Tant que les plus faibles se battent entre eux, les plus riches se frottent les mains.

4 ans de plus à ce régime ? Hors de question !

Ce gouvernement n’a aucune envie de s’arrêter. Son modèle, c’est celui de Margaret Thatcher en Grande Bretagne : attaquer, attaquer, encore et toujours. Ne laisser aucun répit à l’adversaire. Peut-on imaginer quelle société nous aurons en laissant se poursuivre cette politique brutale d’exclusion et de violence ? La N-VA a déjà prévenu : s’il est question d’une nouvelle coalition suédoise, ce sera pour aller plus loin. Beaucoup plus loin.

Cela n’a pas à être ainsi. Les réactions ont été très vives face aux révélations autour de Schild & Vrienden. Le gouvernement joue la carte du racisme, mais une sensibilité certaine existe face aux morts dans la Méditerranée, face à l’esclavage des migrants en Syrie. Le manque de réaction de masse traduit surtout le découragement face à l’absence de solution défendue de manière offensive par la gauche. Protester, c’est insuffisant.

Le monde du travail peut et doit imposer une autre logique. Notre seule issue est de mettre l’accent sur ce qui nous unit. Qui est d’accord avec la réforme des pensions ? Avec la dégressivité des allocations et la remise en cause de l’ancienneté au travail ? Tout cela est largement rejeté par la population. Cette colère doit être – sérieusement – organisée en reposant sur elle pour contrer l’offensive raciste du gouvernement. Le problème, c’est le banquier, pas l’immigré ! L’austérité et la logique de tension et de division vont de pair. Lutter contre l’un est impossible sans lutter contre l’autre.

Les actions syndicales de cette rentrée offrent la possibilité de faire entendre le mouvement de la rue dans le débat politique et de mettre pression sur la rhétorique raciste et individualiste du gouvernement. Il faut maintenant construire sur cet élan, en assurant le succès de la journée d’action du front commun syndical du 2 octobre et avec de nouvelles actions ; en développant un programme politique qui va chercher l’argent là où il est pour répondre aux besoins de tous, migrant ou non ; et en construisant les formations politiques et syndicales capables de mettre aux ordures les rêves des riches et de leurs représentants politiques.

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