Gauches Communes est une liste unitaire rassemblant à Saint-Gilles des travailleurs, des syndicalistes, des jeunes, des pensionnés, des allocataires sociaux, des féministes, des pacifistes, des anti-racistes et différentes composantes de la gauche qui s’opposent à l’austérité et qui sont déjà préparées à construire un relais politique large véritablement de gauche.
L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP), le Parti Humaniste (PH-HP) et la Campagne ROSA.
Le texte ci-dessous développe le programme de la liste. Nous vous invitons également à vous rendre sur le site de Gauches Communes, où ces différents points sont développés plus en profondeur.
Le programme de Gauches Communes : après des années de négligence, il nous faut un plan radical d’investissements publics !
Il y a 6 ans, lors des élections communales de 2012, Gauches Communes présentait les seules listes qui défendaient un plan radical d’investissements publics. Avec leur politique d’austérité de transfert des moyens publics vers les profits des grandes entreprises, les investissements publics ont chuté de moitié en 25 années. Pour atteindre le niveau des années 70, il faudrait investir environ 15 à 20 milliards d’euros par an. Les tunnels de Bruxelles, les conduites d’eau de Vivaqua qui ont entraîné des effondrements de rue, l’humidité s’infiltrant dans les musées et autres bâtiments publics… les conséquences sont visibles par tous.
La droite saisit l’occasion pour promouvoir plus de privatisations. Cela serait catastrophique. La privatisation de la distribution de l’eau à Londres entraine une destruction du sous-sol et des nappes phréatiques car le privé empoche les profits mais ne répare pas les fuites. La catastrophe du pont de Gènes illustre le manque d’entretien quand on confie la mission au privé. Avec la privatisation, les investissements dans les routes italiennes sont passés d’environ 14 milliards d’euros en 2007 à 5 milliards d’euros en 2015. Le pont Morandi est le 12e pont italien à s’être effondré depuis 2004. Heureusement, nous n’avons pas encore eu une telle catastrophe, mais avec la politique actuelle, ce n’est qu’une question de temps.
Les investissements publics des communes (écoles, crèches, centres d’accueil et de soins, infrastructures routières et cyclables, centres culturels…) représentent un tiers des investissements publics en Belgique. Ceux-ci ont chuté de 4 milliards d’euros en 2012 à 3 milliards d’euros en 2017, soit une diminution de près de 25% ! Pour imposer l’austérité, les communes doivent présenter à la région leur budget ordinaire mais aussi celui de leurs investissements de la même manière que les états nationaux doivent le faire envers la Commission Européenne. La région bruxelloise met sous tutelle financière les communes qui n’appliquent pas des mesures d’austérité drastiques en se comportant de la même manière que les créanciers envers la Grèce.
En 2012, nous avions averti les électeurs de cette perspective. Les finances des communes ont été particulièrement mises à mal avec la faillite de Dexia et du Holding Communal qui leur a fait perdre tous leurs investissements spéculatifs. À Saint-Gilles, la majorité PS-Sp.a-MR est venue en aide aux spéculateurs.
Avec ce fiasco, la commune a donc perdu 2,5 millions d’euros chaque année ! Ces six dernières années, la majorité PS-Sp.a- MR a épongé les dettes des banques sur le dos de la population. Aujourd’hui, le gouvernement Michel veut reprivatiser Belfius pour une bouchée de pain. La nationalisation de l’ensemble du secteur bancaire sous contrôle de la collectivité permettrait d’assurer que l’argent de l’épargne ne soit pas mobilisé dans des placements spéculatifs, mais puisse servir de source de financement aux investissements publics nécessaires.
Le programme de Gauches Communes ne repose pas sur une logique de limites budgétaires volontairement imposées. Au contraire, nous voulons partir des besoins de la population et trouver un chemin pour les combler. Pour que les intérêts de la population soient prioritaires, une administration locale doit briser la camisole financière. Pour cela, il nous faut un front de communes rebelles, où les représentants élus agissent en tant que représentants d’un mouvement de résistance.
1. Des loyers abordables pour des logements convenables
2. Un enseignement gratuit et une infrastructure scolaire de qualité
Construire 4 nouvelles écoles communales pour une infrastructure scolaire de qualité, davantage d’enseignants et moins d’élèves par classe.
3. Une place de crèche communale pour chaque enfant
Des enfants sur liste d’attente en maternelle et en primaire malgré les nombreuses statistiques de croissance démographique ? Cette pénurie est due à la politique de négligence et de sous-financement menée pendant des décennies ! PS-Sp.a-MR n’ont ouvert qu’une seule nouvelle école à Saint-Gilles alors qu’il en fallait 4. Pour le reste, ils ont aménagé l’infrastructure existante entre autre avec des bricolages, des containers préfabriqués, des classes trop remplies. Ce qui diminue la qualité pour les élèves et le personnel. La gratuité exige de libérer également des moyens supplémentaires pour les excursions scolaires et supprimer les frais.
Créer 30 nouvelles crèches publiques et divers services communaux pour lutter contre la double journée de travail des femmes.
4. Des repas sains et la gratuité des cantines
Face à la pauvreté et la malnutrition infantile, la mairie féministe de Barcelone a multiplié par trois son budget pour les cantines scolaires. La commune de Saint-Gilles quant à elle n’intervient pas financièrement alors que 43% des enfants vivent dans la pauvreté. Elle sous-traite les cantines au privé et redonne le marché à Sodexo, réputé pour sa course aux profits et non ses repas sains. Le prix d’un repas et de la soupe coûte 3,20 euros dans le primaire. Un repas chaud, sain et gratuit le midi pour chaque enfant aurait un impact considérable sur la santé.
Créer une cuisine publique communale pour fournir gratuitement des repas de qualité à chaque enfant dans les écoles et les crèches.
5. Des emplois décents pour des services publics de qualité
Créer 850 emplois locaux via la semaine de 30 heures sans perte de salaire avec embauches compensatoires et la reconversion des articles 60 en emplois décents.
6. Une Commune Hospitalière et Solidaire
Appliquer la réquisition des logements inoccupés pour les sans-abris, pour des places gratuites dans des refuges pour les femmes violentées, ou les jeunes LGBTQI+ chassés de chez leurs parents ou encore mettre un immeuble à disposition des comités sans-papiers.
7. Une Commune pour la Paix et la solidarité internationale
Contre la haine et la terreur : La solidarité ! Démanteler les armes nucléaires et refuser l’achat de nouveaux avions de chasse.
8. Des intercommunales publiques sous gestion de la collectivité
Stop aux augmentations des taxes sur la distribution de l’électricité, du gaz et de l’eau. Renationaliser les entreprises privatisées.
9. Ne payons pas la note des spéculateurs de Dexia
Nationaliser les banques pour mettre fin aux placements spéculatifs, financer les investissements publics, garantir des crédits bon marché à la population et une place sécurisée pour nos épargnes.
10. De la démocratie formelle vers la démocratie réelle
Introduire la possibilité de révoquer par les habitants, à tout moment, les élus qui ne tiennent pas leurs engagements et promesses électorales.
11. Un front de communes rebelles pour le refinancement
12. Pour un changement de société
Mettre sous propriété publique les secteurs vitaux de l’économie sous gestion démocratique de la collectivité, pour une économie orientée sur les besoins de la majorité et non pas la course aux profits de quelques-uns.
Pourquoi faut-il voter Gauches Communes à Saint-Gilles ?
Gauches Communes est une petite liste avec peu de moyens, mais une grande volonté d’action. Notre présence durant toute l’année sur les marchés, aux diverses actions citoyennes et dans vos boîtes aux lettres a eu le mérite de sortir le débat politique de l’hôtel de ville, des médias traditionnels et des débats pour spécialistes. C’est parce que nous avons insisté par nos tracts et interventions sur les pénuries existant dans notre commune que la majorité s’est sentie obligée de répondre en passant son bilan des 6 dernières années dans toutes les boîtes de la commune. La majorité se vante d’avoir fait des efforts. Elle dit avoir créé 700 places dans les écoles, 100 logements sociaux supplémentaires et des crèches. Nous sommes convaincus que sans la pression systématique de Gauches Communes, même ces maigres efforts n’auraient pas été faits. Mais les pénuries dans notre commune sont bien plus grandes que cela. Il nous manque 4 écoles, 30 crèches, 850 emplois décents et 3.000 logements sociaux si nous voulons assurer un avenir de qualité à chacun. Il faut un plan radical d’investissements publics.Le PS ne peut pas prétendre que l’électeur ne l’a pas mandaté suffisamment. Cela fait des années qu’il bénéficie d’une majorité absolue. Il aurait pu mettre en place une politique sociale depuis longtemps, mais il a au contraire préféré, malgré sa majorité absolue, se lier aux libéraux. Il se sert de cela comme écran de fumée pour ne pas devoir appliquer une politique réellement de gauche. Que le PS ne se fasse pas d’illusions : lorsqu’il sera suffisamment brûlé et que la droite pourra faire sans, ses amis néolibéraux jetteront la social-démocratie et se serviront de la politique de celle-ci pour justifier une politique encore plus à droite, comme le fait sur le plan fédéral Michel face à son ancien partenaire Di Rupo.
Heureusement, pour la première fois depuis des décennies une formation plus à gauche que le PS, le PTB, a le vent en poupe. Gauches Communes s’en réjouit et nous avons d’ailleurs demandé au PTB d’œuvrer à une unité plus large en ouvrant sa liste à des candidats de Gauches Communes. Malheureusement le PTB a refusé. Nous comprenons maintenant : le programme du PTB à Saint-Gilles se résume à des kits scolaires gratuits, la rénovation de 100 logements sociaux vides et l’ouverture des parkings privés de nuit aux riverains comme revendications phares. C’est largement en dessous de ce qui est nécessaire pour satisfaire les besoins des habitants. La gauche doit avoir l’ambition d’appliquer une politique qui fait une différence fondamentale et ne pas se limiter à manœuvrer dans la marge.
Une élue de Gauches Communes à Saint-Gilles peut faire une différence à gauche. Elle pourrait utiliser sa position d’élue, ensemble avec les conseillers de gauche qui le souhaitent, pour prendre des initiatives pour renforcer la mobilisation sociale et le rapport de forces en faveur des travailleurs et leurs familles, afin de briser les carcans financiers et législatifs qui imposent l’austérité dans les communes de la part du fédéral et des régions.
Des élus Gauches Communes ?
Contrairement aux politiciens, les candidats de Gauches Communes s’engagent à :
– développer la résistance active contre ces politiques injustes et à ne pas participer à une coalition pro-austérité.
– vivre avec le revenu moyen d’un travailleur et à ne pas s’enrichir avec plusieurs mandats rémunérés. Le reste serait entièrement consacré à construire et soutenir la résistance aux attaques antisociales.
– représenter les prises de décisions collectives et démocratiques des militants et sympathisants.
Soutenez-nous
Tous les dons sont les bienvenus sur le compte de « Solidarité démocratie » (communication : fond électoral 2018) IBAN : BE32 5230 8045 4202
Notre liste Gauches Communes à Saint-Gilles :
- Anja Deschoemacker, 48 ans, cuisinière
- Nicolas Menoux, 35 ans, régisseur son
- Fresia Fernandez, 33 ans, actrice
- Mario Fonseca Vidal, 57 ans, ouvrier
- Marisa Cabal, 33 ans, danseuse
- Karim Brikci Nigassa, 35 ans, brancardier et délégué CGSP ALR
- Esmeralda Catinus, 60 ans, formatrice en alphabétisation
- Ludwig Zielinski, 34 ans, ouvrier
- Eveline Vernest, 30 ans, employée
- Evangelos Kalergiadis, 44 ans, indépendant
- Boris Malarme, 39 ans, employé