NON à l’enfermement d’enfants !

Notre camarade Fabian a pris la parole au nom du PSL et d’EGA lors de l’action menée à Gand contre l’enfermement d’enfants. Photo : Jean-Marie

La logique qui veut que l’on s’en prenne aux symptômes plutôt qu’aux causes – considérer les réfugiés comme étant le problème et non les raisons de leur fuite dans le cas de la migration – cela conduit inévitablement à la déshumanisation de la question, le terreau idéal pour imposer des politiques répressives. L’indignation fut grande tout récemment lorsque Trump emprisonnait des enfants de réfugiés. Le fait qu’ils étaient détenus séparément de leurs parents a donné lieu à une vague massive de critiques qui a permis d’enfin réunir les familles.

Cette politique inhumaine de la part de Trump a été décriée en Europe. Mais force est de constater que la politique menée sur notre continent n’est pas fondamentalement différente. Il y a dix ans, la Belgique a cessé d’emprisonner les enfants de migrants, à la suite d’une condamnation de la Cour européenne des droits de l’homme. Theo Francken a maintenant décidé, avec le soutien de tout le gouvernement, d’adapter une aile du centre fermé de Steenokkerzeel aux familles avec enfants.

Francken a déclaré que : ‘‘Personne n’aime enfermer des enfants, ce n’est pas une mesure que je prends pour mon plaisir’’. Selon lui, la pratique est en vigueur ‘‘dans la majorité des pays occidentaux’’, y compris dans la ‘‘France de gauche’’ (Macron, un pur apprenti-Thatcher, appréciera !). Le secrétaire d’État à l’asile et à la migration souhaite que les nouveaux arrivants s’engagent à respecter les droits humains, mais il balaie du revers de la main les condamnations de la Cour européenne des droits de l’homme. Pour défendre sa position, il soutient également que la vie difficile dans l’illégalité n’est pas bonne pour le développement des enfants !

La logique de la politique actuelle conduit à une approche de plus en plus répressive qui vise à totalement fermer les frontières. Le gouvernement hongrois ne nourrit plus les réfugiés qui traversent le pays. En France et dans d’autres pays, l’aide aux réfugiés est considérée comme un délit. Résistons à cette approche ! Lorsqu’une famille a été emprisonnée pour la première fois, une mobilisation spontanée a eu lieu à Bruxelles avec des centaines de participants. Ce mardi soir, une action a également eu lieu à Gand. Cela illustre le potentiel présent pour la lutte, mais cela ne saura être soutenu à long terme que si les grandes organisations syndicales y sont aussi impliquées. Nous devons lier cette lutte de même que celles pour répondre aux autres problèmes concrets du quotidien dans une société capitaliste à la nécessité d’une société où les richesses produites reviendraient à ceux qui les produisent, une société socialiste !

Photos de l’action à Gand : Jean-Marie

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